J'ai eu hier des nouvelles du boulot que j'ai quitté précipitamment le mois dernier. Rien de spécialement rassurant et je me dis que parfois les décisions prises " à vif" restent en fin de compte les bonnes, si toutefois la réflexion en a été la base. Cela reste quand même un beau gâchis. Avoir suscité tant d'espoir, avoir ouvert des perspectives innovantes pour en fin de compte n'offrir que du doute et de l'incertitude. Malgré la déception qui m'a submergé quand je me suis retrouvé face à mon avenir, j'ai su entrevoir d'autres solutions, même si au fond de moi je garde le sentiment d'avoir commis une erreur de parcours. L'essentiel n'est plus là aujourd'hui et ce soir je filerai vers mon nouveau boulot pour effectuer un travail de nuit, événement qui ne m'étais plus arrivé depuis près de 4 ans. La suite on la connaîtra quand je le déciderai. Pour le moment je vis cette nouvelle expérience sans trop me poser de questions, à 54 ans on a plus le temps de se poser de questions superficielles, on laisse le temps aux Vraies. Ce qui me dérange le plus en fait ce sont les sacrifices que je vais devoir faire pour assumer ce nouveau job. Moins de visites à la famille et aux amis là-haut dans le Nord, impasse sur des vacances que je recommençais à apprécier, moins de projets d'échappées belles à vélo, moins de qualité de vie en somme. Meilleure paye, oui, c'est avec ça qu'ils me tiennent. Le temps de contrebalancer mes doutes et de me retrouver, une question de quelques mois. Quelques mois à regarder l'heure avant d'aller bosser, réflexe que je n'avais pas eu durant trois ans que j'avais comme tout salaire, un smic. Ce n'est pas relatif.