Sur le coup je n'ai pas très bien compris ce qu'elle me disait. J'avais attrapé mon portable avant que l'appel ne s'éteigne et, énervé de ne pas trouver un endroit correct où il y aurait un réseau digne de ce nom, je lui faisais répéter ses coordonnées. J'ai entendu un accent du Sud hyper prononcé me donner le nom d'une entreprise basée dans l'Hérault, à Frontignan. Mon petit cœur de cycliste bien entraîné s'est alors emballé et je me suis mis à la fenêtre pour suivre la conversation. Je me suis rappelé de ce courrier envoyé trois semaines auparavant au sujet d'un boulot dans le sud, juste comme ça pour voir. Je voyais rien mais j'entendais. Que les questions qu'elle me posait était tout simplement un entretien d'embauche avec tout ce qui va avec. J'ai joué le jeu. On peut pas à la fois dire que vivement qu'on parte et gnagnagni sur un blog et jouer l'autruche dès qu'on nous tend la main. Le dialogue a duré une bonne vingtaine de minutes. 22, j'ai été vérifier. Pour terminer elle a dit que si je faisais pas l'affaire je recevrai un courrier. J'ai toujours rien reçu et ici il fait –5 de moyenne depuis hier. Nous sommes passé dans ce coin de paradis il y a deux ans, j'en garde d'ailleurs un drôle de souvenir du port de Sète où nous sommes restés bloqué dans les embouteillages, mais on ne faisait que passer…Quand je suis redescendu, Fab a trouvé que j'avais un drôle d'air. Je lui ai tout expliqué. Et ma foi ma surprise a été grande, car le message est très bien passé. Depuis et bien tout semble avoir été chamboulé en moi. Demain j'ai un rendez-vous pour un autre boulot et d'autres projets se mettent en place miraculeusement. J'irai pas jusque là quand même, mais zut à la fin…Ca fait du bien de se dire que le voyage n'est sans doute pas terminé. Et samedi Fab est revenue des courses avec une bouteille de muscat…de Frontignan.