En relisant la note d'hier, je me suis demandé si c'était le même personnage qui avait rédigé les petits textes un peu"fleur bleue" que l'on trouve sous les photos de la colonnes de droite (désolé, je vais essayer de les mettre à gauche…). Et je me suis souvenu d'une phrase d'un article de Rock'n Folk d'il y a plus de 30 ans! Je n'étais pas, je ne suis toujours pas d'ailleurs, un fervent lecteur de magasines spécialisés, mais je me souviens de cet article sur Feu Janis Joplin. Le slogan de l'époque n'était pas "ni pute, ni soumise", mais le titre de l'article s'intitulait:"Tantôt pute, tantôt ange"…agrémenté de deux photos de l'intéressée dans ses postures scéniques. Je n'ai pratiquement pas connu cette artiste, égérie d'une époque totalement déconnectée de la réalité. Mais il est vrai que nous savions être comme cela. Révolté le matin et poète le soir, l'un n'ayant jamais occulté l'autre, bien au contraire. Aujourd'hui, ce sens du paradoxe cette soif d'intégrité existent-ils encore? Je me pose simplement la question, à voir le fatalisme ambiant qui m'entoure. Quelques pas dans la rue pour une manif en bonne et due forme et on rentre chez soi. Ni slogan, ni stratégie, ni rêve, nivellement des consciences. Alors je me fais quelques plaisirs de temps en temps, quelques écarts de langage pour exprimer un écœurement, une nausée sous jacente que je ne veux pas sentir me détruire. Je veux toujours pouvoir m'étonner de la rosée du matin et exprimer ce qu'un monde, que je commence à fuir petit à petit, m'inspire. M'évader dans des grands espaces et méditer en pleine multitude. Ecouter Floyd le matin et les Ramones le soir, quoique l'inverse serait plus approprié. Et à bien y réfléchir, j'ai toujours été ainsi, ce qui déroutait un peu les amis. Oui je pense que cette soif de recherche nous donnait une certaine force, un recul que je ne retrouve pas dans les mentalités que je côtoie aujourd'hui. Mais ce n'est pas une généralité. La lecture de certains blogs me le prouve et c'est tant mieux pour tout le monde.
C'est ce que j'aime bien aussi avec les blogs, on y croise l'envers des gens. Si nous les croisions dans un supermarché, saurions-nous les reconnaître? Parfois quand je suis de bonne humeur je m'amuse à scanner les gens que je croise, à chercher à détecter ce qu'ils ont d'exceptionnel, de sympa ou d'adorable, même si c'est bien caché. Malheureusement je ne suis pas assez courageuse pour le leur dire. Cela a surtout pour effet de m'attirer tous les sourires des moins de 3 ans que je croise, à croire qu'eux n'ont pas encore perdu leur un autre regard sur le monde...
Rédigé par : kerleane | dimanche 09 janvier 2011 à 21H57