Me voici donc en vacances. Nous faisons les derniers préparatifs avant le départ, demain, d’abord vers Aubagne puis direction Perpignan. Nous emmenons avec nous les vélos, puisque ma compagne avec ses 350 km d’entraînement dans la région depuis un mois et demi, semble prête à affronter quelques cols sympas de la frontière espagnole. Faut dire que je suis assez satisfait de mon « coaching ». J’ai mieux abordé sa remise en selle que je ne l’avais fait pour moi, et cela m’a permis par la même occasion de remettre les pendules à l’heure en ce qui me concerne. Ah ! L’impatience de vaincre les hauteurs sans prendre la mesure de ses capacités ! Cela nous amène souffrances et défaillances et encore une fois, brûler les étapes et une perte de temps plutôt qu’un gain. Donc, après pas mal de kilomètres de moulinette en plaine, la semaine dernière j’ai emmené ma stagiaire sur une petite pente de 10 bornes et hier, nous avons allongé la distance de côte de quelques kilomètres et quelques bosses bien démotivantes dans les Combrailles. L’inexistence de séquelles physiques ce matin m’a renseigné sur son aptitude à continuer régulièrement cette montée en puissance et je crains déjà ces sourires ravageurs lancés au pauvre éducateur d’un jour que je suis, lorsque, facile, elle gravira à mes côtés les quelques sommets que nous envisageons de franchir.
Nous allons donc changer un peu d’air, dire un petit bonjour à cette méditerranée que nous n’avons pas souvent côtoyé et visiter ce sud bien trop loin de notre frontière belge pour que, il y a de cela quelques années, nous puissions faire les frais de ce long voyage. Et cela m’intrigue un peu car, sans doute marqué par mes origines nordistes, je souffrais la chaleur, mais plus j’avance en âge, plus je recherche ce climat et cette lumière. Ce sont peut-être les quelques gènes venus d’Italie il y a plusieurs générations qui me ramènent aux sources. Allez savoir. Enfant, je me souviens que souvent, autour de moi, les gens disaient que j’avais le teint « mat », légèrement bronzé, que je ressemblais beaucoup à mon oncle…Puis ce léger voile s’est adouci avec l’âge…et le soleil devient petit à petit un ami précieux qui me parle de la Vie mieux que les brumes pesantes du Nord. Mon besoin de lumière est loin d’être assouvi.