Je me suis endormi sur le coup de midi et demi, suite à un coup de pompe incontrôlable. J’ai entendu vaguement l’église sonner 13h, puis Window qui faisait des siennes, puis les enfants de l’école s’égosiller tant qu’ils le pouvaient avant de rentrer en classe, puis l’église a sonné le coup de13h30. Je me suis forcé un peu, me disant qu’une journée aussi belle, fallait pas la gâcher. J’ai englouti une boîte de raviolis, une tartine de boursin, et j’ai été chercher le vélo. Quelques minutes plus tard je partais pour une rando vers Ceyssat, à l’Ouest du Puy de Dôme, là où j’étais déjà passé il y a quelques mois par une matinée froide et brumeuse. Aujourd’hui les choses étaient différentes. Le ciel pur et une petite brise légère m’ont accompagné durant ces 50 kilomètres, dont les trois quart en forêt, m’amenant à chaque coup de pédale toutes les senteurs d’un automne naissant. Je n’avais plus beaucoup roulé depuis mon périple sur le Puy de Dôme, et les derniers kilomètres du retour furent assez pénibles à tirer. Mais la balade valait le déplacement. J’ai pu ainsi admirer cette face Ouest de la Montagne, que je n’avais pas vu lors de ma dernière venue à cet endroit tant la brume était dense. A bien l’observer, cette masse montagneuse m’a rappelé étrangement quelque chose. Vous voyez de quel film je veux parler ? Et si, après tout ce temple de Mercure qui se trouve au sommet n’était tout simplement que le résultat d’un événement qui se serait passé il y a très très longtemps ? On peut toujours rêver, n’est-ce pas ?
L'hiver approche.
J'ai récolté les noix dans le jardin de mon frère Pietro. Il veut vendre sa maison trop grande pour lui seul. C'est peut-être la dernière fois que je mange les noix de l'arbre planté par mon père. Odette nous a donné des noisettes disputées aux écureuils et dont Edith raffole, mais je dois les casser pour elle qui manque de patience.
Odette a compris qu'elle ne doit pas quitter sa maison qui est son monde et où ton frère Guy apporte la gentillesse lors de ses visites.
Edith reprendra bientôt le travail avec de nouveaux cheveux très courts et teintés de frais. Notre fille Lorenza kote à Namur, ayant pris le parti de fuir Charleroi et son insondable indigence civique.
Je te lis, je te suis et je t'embrasse, Alain.
Rédigé par : Angelo | jeudi 27 septembre 2007 à 22H58