Pas beaucoup d’écriture en ce moment, ou alors quelques
petites notes qui finissent mal. Je veux dire dans la corbeille. Par contre je
lis pas mal. Depuis que, par hasard, la maman d’un enfant que nous gardons m’a
prêté un livre. Il m’a fallu quelques grosses semaines pour en venir à bout,
mais cette lecture m’a réconcilié avec la douce plénitude que procure la
plongée dans le monde des lettres. Et il y en a de belles. Je viens de terminer
un roman de George Sand et quelques jours après je me sens vivre encore au
rythme des héros de l’histoire. Et dans la foulée je me suis payé un bouquin
sur l’Auvergne décrivant les paysages que Sand a rencontrés lors de trois
voyages dans cette région. Il est formidable de constater, à travers les
observations faites par l’auteur durant ce périple, que bien des points se
vérifient encore à ce jour. Quand elle parle de l’habitat par exemple, des
logis de construction pauvre et souvent mal conçus. Après avoir visité une
cinquantaine de maisons, je confirme. Exit bien entendu les constructions
modernes. Je ne vais pas m ‘étaler sur d’autres aspects plus positifs ou
modérés, je tiens simplement à souligner l’intelligence avec laquelle ces
écrivains d’une autre époque savaient se rapprocher des Hommes pour mieux
parler de leur histoire, n’hésitant pas, avec les moyens qui n’étaient pas ceux
d’aujourd’hui, à s’immerger au centre de leur Vie. Bien souvent je les envie
ces génies de l’écriture, quand je lis ces lignes si faciles qui remplissent
allègrement des pages de pavés lourds sous la main. Sous les pavés, la
page ?. Comme j’aimerai que la petite fée intelligence me tapote de sa
baguette magique et me donne ce don dont l’absence me frustre. Je la vois d’ici,
entourée de ses petits lutins courage, envie, sérieux et le reste de la clique.
Oh que oui, j’en écrirais des pages, assez pour en vivre et ne rien faire d’autre
que regarder le Monde.
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