Les résidus de tempête arrivent sur le massif central, accompagnés de neige, et le paysage s’est vite transformé, comme c’est souvent le cas en altitude. Je devais me rendre à Clermont ce soir, pour déguster un couscous, à l’occasion d’un petit repas que les collègues de travail ont l’habitude d’organiser chaque année. Il me reste dans le frigo une paella qui fera l’affaire, à défaut de semoule. Je resterai bien au chaud, une soirée de plus et ce n’est pas pour me déplaire. Fabienne me dit parfois que je deviens de plus en plus casanier et je pense qu’elle voit juste. Après avoir subit depuis plus d’un mois les rigueurs du froid au travail, il est vrai que la chaleur douillette de l’appart me satisfait pleinement. Et puis, on ne peut pas être et avoir été. Les années passées à rentrer au petit matin, guitare à la main ou sono sur le dos sont bien loin et ma foi elles sont bien là où elles sont. Ca me laisse pas mal de chouettes souvenirs mais sur lesquels je ne stationne jamais trop longtemps. Dans le grand marché aux souvenirs, certains ont leur priorité, et malgré les regrets qu’ils génèrent, c’est vers eux que je laisse vagabonder mes pensées. Enfin, tombe la neige, tu ne viendras pas ce soir, comme dit la chanson et seul dans le semi-silence d’une soirée qui s’avance, écoutant un vieux U2 de derrière les fagots, je me prépare à accueillir la nuit. Je pense à ces 45 maisons que nous avons visitées depuis deux ans, sans franchement tomber sur le produit idéal, me disant qu’après tout, cela est peut-être lié à d’autres raisons que de simples critères matériels. Avec la sagesse vient l’indécision. Et par les temps qui courent, la crainte aussi, celle de devoir manquer un jour de tout ce que nous n’avons jamais eu. Comprenne qui veut. Une émission d’investigation vue sur Canal+ hier soir (devant une Guinness que je n’ai pas terminée), m’a conforté dans mon appréciation de cette crise : les prédateurs sont plus nombreux que jamais à vouloir notre pauvre peau et ils ont faim. Moi aussi d’ailleurs et c’est l’heure de l’apéro. Tant pis pour le couscous. Avec la sagesse vient la décision simple et pragmatique : je sors les amuse-gueule et je me fais la fête tout seul.
Coucou,
bah oui j'ai tapé "Alain Fichaux" sur un moteur de recherche pour atterrir sur ton blog. Et puis voilà: projetté en arrière à quelques années lumières dans le roman des souvenirs. Voir ta photo ça m'a touché (émotion bien enfouies qui ressurgissent). Chacun sa route vers sa propre destination avec toutes ces étapes que les journées animent. Que la lumière soit avec vous tous.
A bientôt
Kamel
Rédigé par : Kamel | vendredi 30 janvier 2009 à 10H49
Voilà bien longtemps, j'étais déjà passé par chez toi, et puis là, après une longue absence de la toile, ce soir, reconnaissant ton pseudo sur un comm, je clique, et j'arrive sur cette galerie de photos qui m'a beaucoup plut (Ce petit coin de nature si beau et comme tu dis à préserver de toute urgence!)
Et, comme tu dis aussi, on ne peut pas être et avoir été; cependant, à mes yeux, on peut continuer à espérer des lendemains enthousiasmants, du moins ai-je décidé d'y croire!
Et puis, avec le temps qui passe, l'age qui s'amoncelle, on finit par approcher de la sagesse...ET : "Avec la sagesse vient la décision simple et pragmatique"....Faire, ou ne pas faire, mais enfin penser à soi, non par pur égoïsme, mais simplement parce qu'on a compris enfin que si l'on veut le bien-être de ceux qu'on aime, il nous faut avoir un minimum de plaisir soi-même à continuer d'avancer...
Je t'embrasse adelphiquement.Evelyne.
Rédigé par : alibi-bi | samedi 31 janvier 2009 à 22H55