VU DU BALCON : ARCHIVES

Ce que tu as aimé restera...c'est ton seul héritage

J’ai laissé tomber le bouquin commencé la semaine dernière, celui de Philippe Djian. Décidément je ne parviens plus à accrocher son style. Peut-être l’ai-je trop lu il y a 20 ans. Son écriture décapante et inventive d’alors me faisait rire seul et me captivait. C’était l’époque de 37°2 le matin, Zone érogène, Bleu comme l’enfer, Maudit manège…Puis le charme s’est doucement évaporé…je me suis mis à lire beaucoup moins et j’ai ainsi perdu le fil de la carrière de cet écrivain. J’ai bien essayé une ou deux fois de reprendre un bouquin, mais sans résultat. C’est pas grave. Ou alors ai-je tout simplement perdu le sens de l’humour. Je me souviens pourtant de quelques phrases qui réveillaient en moi un certain sens de la Vérité comme : « Quand on ne peut obtenir ce que l’on veut vraiment, c’est une erreur  tragique que d’accepter ce qui lui ressemble…. » ou « chaque jour qui passe est comme le cerceau de feu que les lions essaient de sauter » . J’étais aussi époustouflé devant sa façon de rédiger certains paragraphes sans aucune ponctuation, avec des répétitions qui nous plaçaient dans le vif de l’action, le sourire aux lèvres. J’ai retrouvé ce style bien personnel dans ce bouquin que je ne finirais pas, mais je ne suis plus surpris. Tant pis. Ce n’est pas une infidélité, simplement une rupture, par manque de compréhension. Un de nous deux a vieilli trop vite. Bon, je vais ouvrir un classique…

Jacquou le croqué.

Il y a deux jours, j’ai passé la visite médicale pour ce nouveau job. Je vous passe les détails, celles et ceux qui ont la chance de travailler connaissent ce passage obligé  devant les médecins du travail. Apparemment tout semble ok et sur ma fiche de rendez-vous, la mention « apte, à revoir dans deux ans » m’a une fois de plus fait sourire…simplement pour la simple et bonne raison que dans deux ans, nous ne savons pas où nous en serons. Tout peut aller si vite. Bref la visite s’est bien déroulée, un détail  pourtant m’a laissé interrogatif, d’où cette note.  A cinquante ans, j’ai dû une fois de plus parler des parents, de leur santé et de l’âge de leur décès. Je me suis plié à cet interrogatoire incontournable, mais le docteur parût surpris lorsque j’annonçai avoir perdu mes parents la même année, à trois mois d’intervalle. Il me regarda quelques secondes, d’un air dubitatif, comme si j’allais m’amuser à délirer sur ce genre d’événement. J’étais près à lui dire que, oui, Ça pouvait arriver, qu’il avait fallut vivre avec, que la terre avait continué de tourner, non mais dit donc, avec quel mauvais œil il m’a regardé celui là ! A la question : vous êtes marié, j’ai dit oui, à la question avez-vous des enfants, j’ai dit oui, à la question combien, j’ai dit 1, quel âge, j’ai dis 27 ans, éteint le projo, la fête est finie. J’aurai pu répondre trois. Mais je ne sais plus ce qu’il faut répondre à cette question, lorsqu’on nous la pose. Si j’avais dis trois, la suite aurait donné : quel âge…et je vous jure que je les sentais à côté de moi tous les deux, me chuchotant à l’oreille : « laisse tomber, qu’est-ce que ça peut lui foutre, il te connaît même pas… » C’est vrai quoi, toutes ces questions, à quoi ça rime. A part ça, les yeux, les oreilles, ça roule, la prostate, non pas d’antécédent familial ( j’en sais absolument rien !)… pour les vaccins, ne tardez pas à vous mettre à jour…Nous avons pensé tous les trois : rigolo va… N'empêche, j'ai préféré la version télévisée des années 70 au film que nous avons regardé hier, malgré les longueurs. Nécessaires.

Téléphone maison.

Qu’il est bon de prendre son temps, de profiter de chaque instant qui passe sans penser à faire quoi que  ce soit de précis ou d’important. Se lever, petit-déjeuner tranquillement, essayer d’entrevoir comment occuper cette belle journée qui s’avance, écrire cette note, près d’une fenêtre grande ouverte, au son des piaillements d’oiseaux divers. De temps en temps la cloche de l’église marque l’heure qui s’avance, et le ciel est d’un bleu limpide. Le village se réveille. Hier soir nous avons passé la soirée avec nos voisins chez notre propriétaire et ce fut encore pour moi l’occasion de découvrir quelques facettes de ce pays, au travers des conversations qui allaient bon train… De réviser aussi quelques jugements hâtifs que j’avais pu faire ces derniers temps au sujet de la chasse. Notre voisin est un chasseur accompli, au gros gibier, et en l’écoutant parler, je me suis aperçu qu’il en connaissait sur la nature plus que tout autre chroniqueur dit « spécialisé » et c’était un plaisir de l ‘écouter décrire comment découvrir les endroits où se nichent des champignons très recherchés par exemple, comment préparer ces escapades que nous pensons meurtrières et qui sont en définitive plus utiles que destructrices…Ce jeune fils de paysans parle avec des mots qui témoignent de sa connaissance de ce pays. Bien souvent, le week-end, lorsque nous nous levons tôt le matin, il est déjà parti se noyer dans cette nature toute proche et en revient la mine réjouie, comblé de ce plaisir simple qu’il s’offre chaque semaine, avec ou sans fusil. Il est difficile de parler de la chasse, quand, comme moi, les sentiments prennent souvent le dessus sur la raison. Les a-priori sont nombreux et c’est à nous de savoir discerner les choses. Hier j’ai écouté un homme qui laissait parler son cœur, pour apprendre à celui qui ne sait pas les choses cachées de la vie. Et après tout, les images d’un Obélix ramenant sur son épaule une bonne dizaine de sangliers ne nous ont jamais choquées plus que ça…

Une bonne soirée donc, que celle que nous avons passée hier, le propriétaire en profitant au passage pour me glisser une guitare, espérant ainsi que j’accepte une offre qu’il me fait régulièrement depuis un an, d’aller bricoler quelques blues avec le petit groupe dans lequel il joue une fois par semaine. Mais je tiens bon. Pour l’instant.

Nous n’attendons pas de prendre le repas de midi et décidons de partir gravir deux Puys, La Coquille et le Puy de Jumes, emmenant sandwichs et boissons au cas où une fringale surviendrait. Pyrrhus est de la partie bien que malade depuis deux jours. Une balade de trois heures, nous offrant des vues magnifiques sur le parc des volcans et les plaines environnantes, mais contrariée au sommet du Puy de la Coquille par un appel de Nicolas qui semble ne pas aller très bien…Va vraiment falloir que l’on s’occupe de régler ce problème. Un voyage vers le Nord risque de survenir d’ici peu.

Je cherche après Titine

Nous habitons à une quarantaine de kilomètres de la ville de Lempdes, où est née la 2CV voici soixante ans. Anniversaire oblige, on entend beaucoup parler de l’événement. Cela fait quelques mois que l’idée de m’en procurer une me trotte dans la tête. Bien que rouler en décapotable ne soit pas un fantasme chez moi, je m’imagine bien sur les petites routes de la région, rouler cheveux au vent( du moins ce qu’il en reste), ce qui ne serait pas un événement puisqu’il y a 30 an de cela, chose assez incroyable et prémonitoire, j’avais effectué un tour d’Auvergne en Diane, franchissant allègrement un bon nombre de cols ainsi que la montée du Puy de Dôme, en seconde, bien évidemment. Ce modèle de voiture, apparenté à la mythique deux-chevaux, m’a emmené partout à l’époque, et je n’étais pas tendre avec la mécanique. Je me souviens de ces concerts que nous allions voir à Bruxelles, le pied au plancher, à cinq dans l’habitacle, et des sourires complices que nous lançaient les conducteurs de grosses berlines que nous doublions sur l’autoroute ! Ouais, ce sont de chouettes souvenirs que ces images d’Epinal…Quelques années plus tard, après être passé par d’autres véhicules sans qu’ils m’apportent ne serait-ce qu’un semblant de vibration, je revins vers la  deuch, jusqu’à ce que, les finances s ‘améliorant un peu, j’opte pour une voiture digne de ce nom, une Toyota, qui ne me déçut pas. Bref, aujourd’hui que nous prenons le temps pour tout, que nous sommes toujours entrain de râler après ces chauffards d’Auvergnats qui confondent vitesse et précipitation, je nous vois bien partir faire nos randos à travers le pays, dans une deudeuch multicolore, avec  sur la vitre arrière un super autocollant du style « chtis en deuch, roulez prudemment ! ». Mais pour cela faut convaincre Fabienne, elle qui était déjà jalouse de Titine voici trente ans, je me demande comment elle prendra la chose…De toute façon, elle a pas le choix, c’est une deuch ou un combi Wolswagen, avec des grosses fleurs dessus…de quoi se refaire un Mai 68, anniversaire oblige, AUSSI !

Chtis et fiers de l'être.

S’il y a  une chose que l’Auvergne n’ a pas encore transformé, c’est bien notre langage de « chti ». Nous ne sommes pas des intégristes du patois et nos déviances verbales ne se résument qu’à quelques « nin, ti , mi , li » et autres imperfections comme les auvergnats peuvent avoir les leurs. Nous continuons entre nous de baragouiner allègrement dans nos conversations de tous les jours, ce qui bien souvent, nous fait sourire et parfois même rire. On est chti ou on ne l’est pas…y’a nin de demi-mesure. Au boulot, pour l’instant je parviens à garder une expression correcte, mais par momin j’ai envie de me lâcher ! Je me souviens de l’entretien  d’embauche, chez Michelin, quand la personne avec qui je conversais parut étonnée de savoir que « je venais du Nord et que je parlais comme monsieur tout le monde »…Bin tiens, qui qu’ché ka dit qu’on éto autremin qu’les otes… ! Alors vous me direz, vu la sortie prochaine d’un film consacré  à ce sujet, s’ro tin que j’ le r’donne des cours à ces tiots’bites ! Et je suis content ce soir d’avoir, pour l’instant, gardé ce parlé qui est notre âme et qui nous suit partout où nous sommes, l’essentiel étant bin intindu de savoir se t’nir. Et ça c’est nin rin ! Va tin y dire à l’ote, qu’on n’dit nin une serpillière mais une wasingue…et qu’avin d’critiquer les otes on balaye d’vin s’porte…Non ce n’est pas du patois, c’est un parlé qui nous réchauffe le cœur quand, isolés et loin de nos racines, nous laissons faire ce naturel qui nous distingue.

On a nin inventé l’fil à couper l’ burre, mais fo nin nous prinde pou des c…tinchion ti, chté r’péré !

La passante du Sans Souci?

Nous continuons à profiter de ces journées ensoleillées qui sont entrain de battre des records dans le Puy de Dôme et qui nous permettent, pour le quatrième Dimanche consécutif, de randonner dans  cette nature en fête. Munis de guides touristiques et du nécessaire de survie (1/2 bouteille de Volvic et 2 barres de céréales), nous empruntons les circuits balisés et entretenus par de nombreux bénévoles. Nous avons élargi notre champs d’exploration et n’hésitons plus maintenant à nous rendre en  voiture aux points de départ prévus, qui se situent assez loin de notre lieu de vie. Nous croisons beaucoup de randonneurs ou de promeneurs du dimanche comme nous. Cet après-midi nous avons emprunté « la vallée de Sans souci », une agréable balade aux abords de Châtel-Guyon,  qui nous a emmené au milieu d’une forêt encore bien défeuillée, ce qui nous a permis d’observer certains points de vue, cachés lorsque les feuillages épais sont présents. On se rend également mieux compte des accidents de relief sur lesquels on s’aventure sans vraiment s’en apercevoir. Le parcours longeait un ruisseau qui a égaillé ce long moment d’abandon dans une nature tantôt fraîche, tantôt tiède, jamais agressive, nous offrant les senteurs d’une terre cherchant le moindre rayon de soleil pour se réchauffer et se préparer à ce printemps qui arrive à grands pas. Détail qui a son importance : le domaine forestier que nous avons traversé appartient à l’ensemble des habitants du petit bourg qui le surplombe, La Rochepradière, et chacun  est libre de venir se servir en bois de chauffage ! Je vous joins la preuve de ces dires, au cas où vous douteriez de ma bonne santé mentale. Il y a des coutumes qui ne meurent pas.

Tout pourrait être parfait si nous ne traînions pas avec nous cette pensée vers un fils trop éloigné de nous qui pourrait, ici, reconstruire une vie à la hauteur de ses rêves, simple et lavée de tout cauchemar.

Edition spéciale.

Hier, je me disais, en me baladant dans les rayons  rectilignes d’une librairie de supermarché, qu’il fallait que je reprenne la lecture de façon un peu plus assidue et régulière. Mais par où recommencer ? Il y en a tellement…Il y a une dizaine d’années, je me souviens avoir entendu aux infos, l’annonce de la mort prochaine de la littérature traditionnelle, je veux dire « sur support papier », et cela à cause du développement du web…Apparemment les spécialistes de la question se sont bien plantés, car les parutions semblent de plus en plus nombreuses et diverses, et d’un certain côté on ne peut que s’en réjouir. On écrit sur tout et sur rien, et l’explosion du phénomène « blog » est là pour prouver qu’il y a encore beaucoup de choses à dire et à apprendre. Nous avons le choix… Pour les magazines, c’est encore plus flagrant. Je suis bien placé pour le savoir, car je décharge chaque jour des camions bourrés à craquer de papier glacé de toutes espèces, sans me poser la question sur leur destination future. Donc hier en flânant sans idée précise à travers ses rangées rectilignes de bouquins bien disciplinés, je m’interrogeais sur ce qui m’intéresserait en ce moment. J’avais envie d’une littérature facile, sans prise de tête, distrayante. J’ai ouvert quelques bouquins, sur les pages desquels les interlignes, la hauteur des caractères et l’espacement des mots m’ont tout de suite dissuadés de lâcher 15€ pour l’arnaque…si vous voyez ce que je veux dire. Non pas que le bouquin était mauvais, je n’en savais rien, mais simplement dans l’attente de sa sortie en bouquin de poche, pour une somme plus adaptée  à notre modeste budget d’ouvrier. Ben oui, les sorties peuvent être de plus en plus nombreuses, si on peut pas se payer l’événement , je vois pas très bien où est l’intérêt de sortir des pavés cartonnés de 150 pages, qui se lisent en une heure et qui finiront dans un coin poussiéreux de la bibliothèque municipale ou sur une couverture humide d’un vide grenier de printemps. Alors je me suis tourné vers les collections de poches, plus abordables, mais de présentation moins pompeuse, et j’ai pris un Philippe Djian, pour voir où en était celui que j’avais laissé tomber au début des années 90, par manque d’intérêt soudain. On verra. Comme il l'aurait dit lui même.

Heureux qui comme Ulysse...

A chaque détour de sentier, nous les rencontrons et ils viennent vers nous sans crainte, comme pour faire notre connaissance. Je ne connais rien aux chevaux, je n’ajouterais donc aucun commentaire. Simplement je voulais vous les présenter en pensant qu’il sera bien difficile de se séparer d’eux…(cliquez pour agrandir)

Rock'n'roll latitude

Je suis arrivé en Auvergne avec dans mes bagages 4 Duvel. Elles attendent patiemment la venue d’un voyageur pour qui elles sont destinées. En fait elles ne sont plus que trois, car hier soir, surpris par un blues légitime, je n’ai pas résisté à l’envie d’en ouvrir une, pour la déguster en souvenir « du bon vieux temps » (La « Vieux Temps » étant aussi, à titre d’information, une bière Belge à boire sans modération, si possible au milieu de rires et des odeurs de cervelas/frites d’un carnaval tout aussi belge…).  J’observais amoureusement cette mousse généreuse se dissiper doucement dans mon verre, lorsque me vint l’idée de téléphoner à ce voyageur pour qui ce breuvage était destiné. Je commençai la conversation sur le ton de la plaisanterie, mais bien vite je m’aperçus du « manque de forme » évident de mon interlocuteur.  L’ami Fred, petit à petit, me dévoila un état de santé quelque peu défaillant, me renvoyant ainsi à une réalité morose et impuissante que je ne soupçonnais pas dix minutes auparavant. L’éloignement a ceci de terrible, c’est qu’il nous rend momentanément impuissant à toute urgence spontanée. La distance nous ôte la possibilité de réagir dans l’instant à une situation sur laquelle on voudrait ou aimerait influer. J’ai imaginé cet ami fidèle et intègre, seul rescapé encore en exercice d’une culture rock’n ‘rollienne pour laquelle nous avons tant donné, cloué dans une inactivité pernicieuse, je l’ai imaginé seul devant cet abandon passager mais forcé d’une passion qui le fait vivre depuis l’adolescence, j’ai imaginé beaucoup de chose en fait, une fois le téléphone raccroché, devant cette Duvel que j’avais ouverte pour me faire une fête, seul, en attendant la venue de ce copain de galère, avec qui j’ai cassé plus de cordes vocales et de guitare que toutes les stars de rock réunies sur la planète. Bon, donc il me reste trois Duvel, et comme Fred me l’a bien fait comprendre, elles ne pourront pas vieillir aussi longtemps que du bon vin…

Le 5 Février 2006, j’ai décidé de garder ma peine. Trop donné auparavant. Il y a des limites à tout. Sauf à l’Histoire qui ne supporte pas la Fin. Il y a des moments de notre vie où l’on décide que cela suffit. L’intelligence demande une pause. Ne plus penser, ni chercher à comprendre, la fatigue est plus forte que tout. On pardonne tout, on espère tant en retour, terrible marchandage des sentiments. Le passé, pour un instant, n’a plus de raison d’être. On prend les mains qui se tendent, sans conviction, ne sachant qu’en faire tant la détresse est profonde. Ce n’est plus un cœur, c’est une douleur, ce n’est plus une âme mais le Mal. Les yeux cherchent et ignorent les ombres qui s’avancent dans leur silence compatissant. Le corps s’oublie, les sensations s’amenuisent, les rêves disparaissent. Ce n’est plus une douleur mais la Peur, déjà on regarde le monde en prenant de la hauteur. Les paroles ne viennent pas, seul le visage s’exprime et témoigne d’un désarroi absurde. Marcher, courir, vivre, à quoi bon…Rester là immobile, dans le minimum. Les sons que l’on perçoit existent pour leur dernière fois. Ce serait si facile, si léger, si… définitif. Déjà il n’y a plus que moi, sur un regard interrogateur.  J’ai décidé de garder mes larmes bien au chaud, jusqu’au jour où elles mériteront une légitime liberté. Trop donné auparavant. Il y a des limites à tout. La Vie n’est pas une Aventure. 

Vive ALDI!

Février commence sous les meilleures auspices !  Ce matin la neige a fait son apparition mettant un terme à un mois de Janvier presque printanier. Après un réveil en douceur, un bon petit dej, une petite incursion sur les sites immobiliers, me revoici devant cette rédaction modeste et nécessaire de notre quotidien. Une seconde année qui commence avec en nous beaucoup de projets, pas mal d’interrogations, et une certaine stabilité pointant à l’horizon. Hier j’ai eu un second entretien avec mon nouveau patron, et le moins que l’on puisse dire c’est que je vois l’avenir dans ce nouveau job sous ces meilleurs aspects. Nous avons discuté en toute confiance, oubliant ce côté « formel » pesant dans ce type de discussion. Je pense  qu’il était à deux doigts de m’engager directement en CDI, mais je n’ai pas forcé le destin et les choses se feront d’elles-mêmes. Je pense donc fortement qu’une longue période de tranquillité matérielle pointe le bout de son nez. Cela rassurera les proches…Reste le lieu de Vie.  Nous avons visité une petite maison cette semaine, qui aurait pu convenir, vu son implantation, mais qui malheureusement demande quelques travaux d’agrandissement…Plus de notre âge tout ça ! Cette après midi nous retournons sur Issoire pour visiter un appart, mais sans conviction. Pourtant je sais que Paugnat ne doit être qu’une étape dans le cheminement de notre installation ici. Pour que les souvenirs que nous en aurons plus tard restent dans leur intégralité aussi profonds que l’émotion dont nous ressentons aujourd’hui les bienfaits. Pour que l’habitude ne brise pas cet émoi que nous ont procuré les spectacles toujours changeant d’une nature qui ne demande qu’une chose : un certain respect de nous-mêmes. Cette neige matinale nous rappelle simplement qu’une année est faite de quatre saisons. Nous commencions à l’oublier et notre séjour ici nous en a fait reprendre conscience. Cela vaut bien notre infidélité aux grandes enseignes de la consommation.