Hier, je me disais, en me baladant dans les rayons rectilignes d’une librairie de supermarché, qu’il fallait que je reprenne la lecture de façon un peu plus assidue et régulière. Mais par où recommencer ? Il y en a tellement…Il y a une dizaine d’années, je me souviens avoir entendu aux infos, l’annonce de la mort prochaine de la littérature traditionnelle, je veux dire « sur support papier », et cela à cause du développement du web…Apparemment les spécialistes de la question se sont bien plantés, car les parutions semblent de plus en plus nombreuses et diverses, et d’un certain côté on ne peut que s’en réjouir. On écrit sur tout et sur rien, et l’explosion du phénomène « blog » est là pour prouver qu’il y a encore beaucoup de choses à dire et à apprendre. Nous avons le choix… Pour les magazines, c’est encore plus flagrant. Je suis bien placé pour le savoir, car je décharge chaque jour des camions bourrés à craquer de papier glacé de toutes espèces, sans me poser la question sur leur destination future. Donc hier en flânant sans idée précise à travers ses rangées rectilignes de bouquins bien disciplinés, je m’interrogeais sur ce qui m’intéresserait en ce moment. J’avais envie d’une littérature facile, sans prise de tête, distrayante. J’ai ouvert quelques bouquins, sur les pages desquels les interlignes, la hauteur des caractères et l’espacement des mots m’ont tout de suite dissuadés de lâcher 15€ pour l’arnaque…si vous voyez ce que je veux dire. Non pas que le bouquin était mauvais, je n’en savais rien, mais simplement dans l’attente de sa sortie en bouquin de poche, pour une somme plus adaptée à notre modeste budget d’ouvrier. Ben oui, les sorties peuvent être de plus en plus nombreuses, si on peut pas se payer l’événement , je vois pas très bien où est l’intérêt de sortir des pavés cartonnés de 150 pages, qui se lisent en une heure et qui finiront dans un coin poussiéreux de la bibliothèque municipale ou sur une couverture humide d’un vide grenier de printemps. Alors je me suis tourné vers les collections de poches, plus abordables, mais de présentation moins pompeuse, et j’ai pris un Philippe Djian, pour voir où en était celui que j’avais laissé tomber au début des années 90, par manque d’intérêt soudain. On verra. Comme il l'aurait dit lui même.
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