Si vous connaissez la chanson et surtout si vous êtes du NORD, je veux dire le 59/62, ce titre est alors pour vous évocateur de réunion de camaraderie professionnelle comme il ne doit plus en exister beaucoup aujourd’hui. Dans cette région la coutume veut ou voulait ,car en voie de disparition, que chaque corps de métier fête son Saint patron, et le 1er décembre c’est St Eloy, patron des métallurgistes qui est à l’honneur. L’occasion pour les ouvriers de se retrouver autour d’un pot de l’amitié, en oubliant griefs et rancunes. L’esprit de cette fête a été laminé par l’exigence de sécurité comme « ils disent », masquant bien évidemment une pseudo exigence économique. Les heures payées par le patron pour marquer cet évènement se sont réduite à une peau de chagrin, interdiction de boire le verre de l’amitié à l’intérieur de l’entreprise, plus de bistrot pour se réunir…il n’y a plus qu’à rentrer chez soi, mettre les charentaises et incurgiter quelques bières devant un match de ligue 1 ennuyeux à mourir ou une série policière, comme il se doit, à faire pâlir un Roultabille ! Bref je suis en colère contre ce massacre en règle de toutes ces traditions ouvrières qui au moins avaient le mérite de nous faire oublier pour un petit moment la sinistrose dans laquelle nous baignons continuellement et ceci, j’en ai bien peur, définitivement. Ici en Auvergne, le sujet n’est pas de rigueur car je ne pense pas que cette coutume ait existé un jour. Pour ma part je me suis fais plaisir en envoyant un mail à tous mes anciens camarades de boulot qui m’ont tous répondu. Séance émotion. Cette fête sera la dernière édition pour le frangin, stéloitiste de la première heure et qui sera bientôt en retraite…heureux homme… ?