A moins de 100m de chez nous, se situe l’école communale sur le toit de laquelle une sirène d’incendie a été installée. Tous les premiers dimanche du mois à 12h, celle-ci se met en marche pour les besoins de l’exercice de nos chers sapeurs-pompiers. Je ne vous explique pas le vacarme que cela provoque et l’angoissante surprise qui me fige à chaque fois sur place. C’est toujours pareil, dès que l’engin se met en route j’ai le cœur qui s’emballe et je replonge plus d’une trentaine d’années en arrière, me remémorant un souvenir de gosse, réveillé brusquement dans la nuit, et observant au loin un incendie des plus spectaculaires qui devait détruire une partie d’une usine, source de travail à l’époque de la majorité des habitants de la région. J’ai encore dans les oreilles ce son qui n’en finissait pas d’appeler les secours et je revois ce brasier qui éclairait d’une sinistre lueur, toute la vallée. Les flammes allaient venir jusqu’à moi, j’allais brûler vif, et ce ne sont pas les paroles rassurantes de ma mère qui allaient me calmer. Ce sont des images qui me suivent depuis tant d’années…comme d’autres tout aussi traumatisantes qui font qu’aujourd’hui, à cinquante ans, je mesure la fragilité dans laquelle nous baignons parfois sans nous en apercevoir. Il suffit d’un rien, un instant, pour que nous tombions de notre nuage fait de pseudo-assurance et que notre force s’évanouisse en quelques secondes. Comme une odeur oubliée, notre fragilité d’enfant revient nous secouer de temps en temps, comme pour nous mettre en garde. Alors je ne sais pas ce qui se passe aujourd’hui, mais depuis midi voilà cinq à six fois que cette maudite sirène se met en marche, faisant augmenter mon rythme cardiaque de façon inquiétante…je n’ai toujours pas entendu les sirènes des camions de pompiers, ils sont peut-être à l’apéro…je vais mettre les infos, peut-être qu’un missile inter-continental est entrain de nous faire un caca-nerveux…
chez nous aussi ça sonne, sans jamais que les pompiers ne sortent le samedi à 12h!!!!
Rédigé par : mariealice | samedi 03 novembre 2007 à 16H11
Ah, les pompiers !
Dans les Abruzzes où je passe souvent mes vacances il n'est pas rare que le feu prenne aux collines. Il avance alors inexorablement, avalant toute l'herbe sèche qui se présente à lui. L'habitat est dispersé et la faible végétation ne le met pas en péril. Mais les pompiers sont de sortie, on les appelle "Vigili del fuoco". Ils se rendent dans les villages, armés de jumelles et de talkies, s'installent à la terrasse du bar et appelent le central pour déclarer : "la situation est sous contrôle". Dans les pires cas les canadairs décollent et larguent l'eau puisée à Pescara. L'an dernier on a retrouvé les restes d'un homme-grenouille à la Fonte del Cane (altitude 1650 m) ...
Rédigé par : Angelo | lundi 05 novembre 2007 à 18H51