Après un bref passage dans le Nord, où nous avons repris contact avec la grisaille et l’humidité, nous voici revenus dans le calme de cet environnement qui me manque maintenant dès que je le quitte un peu trop longtemps. Fabienne est rentrée avec une bonne angine, et moi, j’ai terminé mon contrat chez M........ Me voilà donc de nouveau face à mon destin, mais la confiance que je porte en moi anéanti toute crainte que cet avenir pourrait laisser présager. La semaine dernière j’avais pris « les devants » en m’inscrivant dans plusieurs boîtes d’intérim et pas plus tard que cet après-midi j’avais un appel pour commencer demain matin un petit contrat d’une semaine…en attendant mieux. Mercredi je dois me rendre à un rendez-vous aux ASSEDIC et pour cette raison j’ai préféré mettre en suspens cette offre. Ne rien faire dans la précipitation sera, je pense, la chose la plus délicate à gérer. Et je reste serein quant aux jours qui se profilent. Il me reste « grosso modo » une dizaine d’années à bosser. Plus j’avancerai dans l’âge, plus il sera difficile d’assurer des contrats de travail successifs. Un boulot stable et durable serait évidemment le bien venu. Mais aujourd’hui, qui peut se prétendre à l’abri d’un changement professionnel soudain ? Pour ma part, les décisions que je prends à ce sujet n’émanent que de moi, c’est un choix de vie que je suggère mais que je n’impose pas. Ces choix sont salvateurs et nous poussent en avant. Notre seul souci reste la situation de Nicolas, qui, même si quelques changements positifs sont perceptibles, reste encore très fragile et demande à être aidé. Nous pensons qu’il commence à sentir le poids de notre éloignement et que son désir de nous rejoindre est maintenant évident. C’est seul qu’il doit décider de son avenir, c’est toujours ce qu’il a revendiqué. L’essentiel étant de lui prouver notre amour pour lui durant les quelques heures que nous passons à ses côtés quand nous remontons là-haut.
Un mot enfin pour dire qu’hier soir, j’étais pressé d’en finir avec cette expérience de 9 mois. C’est en courant presque que j’ai franchi la barrière de cette entreprise, pensant à tous ces jeunes qui auraient bien aimés être à ma place mais « qui ne pouvaient pas ». Je les comprends. J’ai serré la main à quelques-uns, plus nombreux que ceux que j’ai ignoré. Car il faut laisser dans l’ignorance les plus petits que soit qui vous exploitent au nom du capital. Pour qui je me prends ? Pour quelqu’un qui maintenant sait ce qui se cache derrière un petit bonhomme en mousse. Je suis vivant.
Il y a voilà presque 3 ans, j'ai décidé de vivre une autre aventure dans ma carrière professionnelle (après 11 ans passés dans la même boutique).Tout naturellement,j'ai voulu t'en parler avant de prendre ma décision (ton avis m'importait,je voulais savoir ce que tu en pensais).Nous avions passé un très long moment au téléphone et j'ai ensuite pris ma décision de FAIRE LE PAS.Aujourd'hui,je me sens forte et grandie de ces 2 années passées dans un autre lieu de travail, à cotoyer d'autres gens, parfois des clients sympathiques, parfois des clients mécontents (il y a de toute manière des gens qui ne sont JAMAIS contents),de nouveaux collègues de travail...Les jours passent et je sais qu'aujourd'hui,si une autre porte s'ouvrait à moi,je réfléchirai mais je franchirai le pas de redécouvrir autre chose.On se sent grandi d'une expérience comme celle-ci.Alors,un jour,si l'occasion s'offrait à nous, pourquoi ne pas tenter avec les enfants et Julien,un grand voyage,sur les îles,et pourquoi pas y rester un petit bout de temps,le temps de découvrir d'autres gens,d'autres paysages,d'autres façons de travailler,bref UN AUTRE MONDE.Bon courage pour ta recherche d'emploi.
Rédigé par : CATHY | mardi 02 octobre 2007 à 08H49