Nous ne sommes pas revenus en très grande forme de notre petit séjour dans le Nord. Travaillant le week-end, j’ai occupé mon poste durant les 12 h du dimanche avec un semblant de grippe et je n’ai tenu le coup que grâce à une quantité d’aspirine équivalent à la prise d’une semaine. Le lundi ça allait mieux, mais c’est Fabienne qui commençait à sentir les prémices d’un gros rhume. Aujourd’hui mercredi nous sommes tous les deux « patraques » et on préfère rester calfeutré chez nous malgré un temps propice aux promenades au grand air. Ce n’est que partie remise.
Nous avons reçu ce midi l’argent de la maison dont la vente est terminée. Nous sommes revenus 22 ans en arrière, humbles locataires, avec, il est vrai, un petit pécule dont il faudra faire bon usage. L’achat d’une nouvelle habitation ne s’impose pas pour le moment. Nous préférons continuer à nous insérer calmement et prendre le recul nécessaire à toute décision importante. Et pour ma part je n’envisage pas les semaines qui arrivent dans l’urgence d’une stabilisation matérielle. Ce n’est plus une priorité. Voir, entendre, sentir en sont. Au sens propre comme au sens figuré. Tiens ! Pas plus tard qu’hier, j’ai été invité à aller assister à une répétition de guitaristes. Je me suis revu à cette époque où la convivialité passait par l’expression, accompagné d’une bonne bière, sans aucun autre artifice que nos rêves de liberté. On imitait les Stones, Led Zep, (la liste serait trop longue) et on s’endormait heureux d’avoir essayé de toucher les étoiles. Nos guitares en ont rendu jalouses plus d’une, et il est vrai que, comparativement, les premières ont gardé leur taille de jeunesse. Mais les secondes ont su y faire pour que notre choix se tourne vers elles. Ce ne fût pas toujours le cas ! Ma guitare à moi, se repose depuis 15 ans. De temps en temps, comme ce matin, je me tourne vers elle, mais j’ai oublié l’essentiel. On ne peut aimer qu’une chose à la fois. Je sais, cette phrase est lourde de conséquences. Mais tellement vraie.
Commentaires