Ce qu’il y a de surprenant avec les insomnies c’est qu’elles
remettent totalement en question la notion de temps. Je m’en suis aperçu cette
nuit en me réveillant vers 2h30. Pensant qu’une demie-heure venait de
s’écouler, j’ai vu au réveil : 4h. Puis une demie-heure plus tard :
5h. Je me suis rendormi et c’est le bruit de l’eau qui m’a réveillé, une heure
après, vers 8h. J’ai ouvert doucement la porte de la salle de bain et Fab du
dentifrice plein les lèvres m’a dit « Fait voir ta tête… » J’ai feint
une mine de malade, toussotant, enroué mais devant son air découragé je me suis
vite repris. Tout allait bien ce matin, le soleil cognait sur mes bouquins par
une petite lucarne. J’ai ouvert le store
pour mieux savourer ce ciel d’Est
bleu azur. Cette image me manquera quand nous ne serons plus ici. Après
le petit dèj je suis parti avec le chien vers les collines que j’aime traverser
en automne pour mieux admirer l’alignement des volcans qui nous entourent.
Les
couleurs d’automne ne sont pas encore au rendez-vous, mais cela ne saurait plus
tarder. Je me suis arrêté pour mieux profiter de cette douce matinée et j’ai
regardé ces trois volcans, quatre en fait, qui nous tiennent compagnie, fidèles
et protecteurs. Le Puy de la Nugère qui a fournit du travail aux hommes de la
région pour l'extraction de la fameuse pierre de Volvic, durant des siècles et encore aujourd’hui. Là a été découvert la non moins fameuse
eau de Volvic grâce à laquelle les chinois connaissent l’Auvergne. C’est
également sur ses pentes que, lors de notre première balade, nous nous sommes
bel et bien perdus. Juste à ses côtés, si on se situe sur le même plan, Les
Puys de Jume et de la Coquille , qui, de l’endroit d’où on les observe, forment
comme un énorme volcan strombolien, mais qui en fait sont bien distincts l’un
de l’autre. Puis à droite, le Puy de Louchadière, que nous n’avons pas encore
gravi et qui propage ses eaux jusqu’à 150 km de ses sources dit-on. Je regarde ces trois frères parfois longuement, sans jamais me lasser du spectacle,
trouvant ces lignes harmonieuses et voluptueuses.
Au loin j’entends les hommes
se mettre au travail dans cette matinée d’automne presque estivale. Les
marteaux cognent, les tronçonneuses coupent, les tondeuses font ronfler les
moteurs et Pyrus s’impatiente à mes pieds. Tout ça est à moi. « Je
suis riche de ça, et ça ne s’achète pas » Mais qui c’est qui chantait
cette chanson ? ah oui, j’y suis…ouffff.
Le soleil se lève toujours à l'est, même quand on est à l'ouest... sourires...
La nature m'offre des spectacles dont je ne me lasse pas, même si je suis née ici... Elle sait m'émerveiller, continuellement...
Même quand je marche seul(e)...
Sourires...
Rédigé par : Petite Voix | mardi 05 octobre 2010 à 20H35