Me permettrez-vous, après ces trois années de rédaction au
sujet de cette nouvelle vie, de raconter l’autre, celle d’avant, dans ses bons
et parfois mauvais aspects ? Ce serait sympa. Et j’ai trop envie, depuis
quelques semaines, de raconter, de faire partager ce qu’a pu être une vie
ordinaire avant que le Grand Souffle vienne tout balayer sur son passage,
modifiant l’ordre des choses, nous obligeant à puiser dans nos forces pour
continuer le cheminement de ce nous avons entrepris voici plus de trente années.
Et ces forces, élaborées tout au long de notre vie familiale, économisées avec
réflexion, mises à mal parfois mais toujours renouvelées avec lucidité, Dieu
qu’elles nous ont été salutaires. L’amour demande souvent beaucoup en échange
de ce qu’il peut nous apporter, mais l’effort en vaut la chandelle. Douter est
un sentiment bien humain qui ne vaut que
pour une réflexion passagère ne devant pas devenir la Grande Question.
Si nous avions douté de nos sentiments, jamais, ma compagne et moi, nous
n’aurions pu faire de la maladie de nos enfants, un simple souci de la vie
quotidienne pour eux, les inquiétant inutilement et leur gâchant par la même
occasion les meilleures années de leur enfance. Cette force invisible,
uniquement perceptible dans les faits et gestes de chaque jour, nous a permis
de porter une croix sur laquelle, jamais nous n’avons voulu être crucifiés. Le
seul exemple que nous avons voulu donner, n’était destiné qu’à nous-mêmes, nous
remettant sans cesse en question intérieurement pour mieux gravir la colline
qui allait nous mener au terrible dénouement. Alors, oui, bien sûr, il y a eu des oublis, des indifférences, des
ras-le-bol momentanés, des évasions mort-nées, de l’égoïsme…Mais tant de belles
choses innommables sont venues contrecarrer ces lacunes, qu’à elles seules,
elles suffisent à insuffler cet élan de vie qui est le notre aujourd’hui.
J’espère que ces trois années de rédaction en sont la preuve. J’aimerais donc me
reposer un peu. Et parler de ces souvenirs sans tomber dans le traditionnel
rabâchage mélodramatique. Tout en gardant un pied dans le journalier. On va
essayer.
Je t'ai retrouvé! Je cherchais du coté de Lou reed alors qu'il fallait chercher du côté de Led Zep!(voir réponse à ton com)
Sinon pour la permission accordée bien sur!
Et pour affronter les épreuves de cette vie, à deux oui, on est plus fort...
Rédigé par : Sonia | vendredi 04 décembre 2009 à 09H31