Bon, ce pas vers l’Autre, il va falloir le faire. Fabienne l’a très bien compris en s’inscrivant très vite dans un club de gym, tuant dans l’œuf cet ennui qui, inévitablement, l’aurait mangé petit à petit. Cette activité lui a permi de faire quelques rencontres qui débouchent naturellement vers d’autres activités et affinités communes. Quant à moi, je ne me suis pas soucié du problème, trop occupé que j’étais par le souci d’assurer une modeste activité professionnelle pour cimenter notre aussi modeste vie matérielle, facteur de réussite de ce changement de Vie. Aujourd’hui que mon boulot ne me pose plus grand tracas, du moins pour le moment, je me rends bien compte de ce train-train quotidien qui s’insinue dans mes habitudes. Je n’ai jamais été confronté à ce « coucouning » ambiant et je viens donc de prendre les choses en main. Je me suis rapproché d’un club de cyclos, conscient que mes sorties en solitaire ne me permettent pas le suivi nécessaire à cette discipline pour que cette activité soit motivante et bénéfique, tant pour le physique que pour le moral. Et cela n’a pas traîné. Pas plus tard qu’hier soir nous étions invité à prendre l’apéro au bout de notre rue, chez des adhérents de ce club cyclo. Des Bretons. Et ausi des Parisiens. Bref des immigrés. Nous avons retrouvé lors de cette petite réunion, cette ambiance chaleureuse et bonne enfant qui caractérise les cyclotouristes. J’ai dis CYCLOTOURISTE. Point commun également entre ce club et celui que nous avons quitté dans le Nord, les trente années d’existence. Demain j’effectuerai ma première sortie en groupe depuis octobre 2006. Peut-être cette initiative personnelle débouchera-t-elle sur un autre horizon. Peut-être pas. Qui peut savoir ? Mais le pas est fait. Un de plus dans cette existence surprenante et si mystérieuse sur laquelle je n’ai plus vraiment de pouvoir tant je me laisse guider par elle. Et Eux.
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