Maintenant l’histoire doit changer. Elle doit se construire au rythme des Vérités longtemps sous-entendues. Elle doit aussi faire vivre une écriture par laquelle les sentiers menant à une quelconque création s’ouvriront devant moi. Je ne dois pas lui donner de limite ni de sens précis. Cela passera par des témoignages quotidiens d’une vie simple et ordinaire. Mais aussi par des récits n’ayant aucun rapport avec la réalité. Sans doute, à travers ce nouveau schéma que je donnerai à ce blog, quelques fidèles s’enfuiront, se disant que la boucle est bouclée et que la suite ne sera que remplissage. C’est ce qu’on dit d’un mauvais bouquin, d’une mauvaise chanson, d’un mauvais film…Mais quel remplissage ? Celui d’un vide sinon le terme ne serait pas adéquat. Donc laissons faire la plume, et à notre époque, les doigts. N’ayons pas peur de ce fameux hors-sujet scolaire et frustrant qui tue dans l’œuf notre modeste mais salvateur pouvoir de création. Je dois me battre contre un ennui plus spirituel que matériel. Je relisais l’autre soir des pages d’écriture faites de chansons, poèmes, récits intimes, rédactions sérieuses de journaux destinés à des associations…et bien par moments je me suis senti bon. Et j’ai alors réalisé que le nerf du combat se trouvait là, dans ces écritures légères et inconnues qui m’aidaient à simplement étouffer mes drames et mes terreurs.
Je dis donc qu’il est temps ce soir de se remettre en marche. Raconter des histoires. Raconter des pensées qui me viennent et que je n’ose coucher sur la toile de ce blog, de peur d’être infidèle au sujet initial. Aujourd’hui que je pense avoir résolu ce problème de bonheur, c’est l’âme plus tranquille que je pourrais m’évader vers ce qui me paraît être un repos mérité. Tout cela pourra sembler un peu compliqué. Je sais. Peut-être un autre public me suivra-t-il sur cette voie. J’ai voulu rassurer les lointaines connaissances. Elle savent désormais que je vis. Eteindre ce blog reviendrait à n’avoir rien entrepris. Tout comme ces engagements passés n’auraient servi qu’à entretenir un sentiment mégalomaniaque. Non il n’en est rien. Je me suis vraiment livré corps et âme dans ce que je pensais pouvoir donner. Ma collection de disques volant au dessus de danseurs déchaînés, des éclats de voix dans des concerts de rock à deux balles qui ont réveillés quelques consciences et fait vendre quelques guitares électriques à deux balles, quelques rebelles exclamations publiques qui parfois ont glacé des ambiances familiales qui n’en demandaient pas autant… c’est vrai, comme le disait un copain retrouvé sur un site dédié aux retrouvailles, j’avais mauvais caractère. Ce soir je veux donc continuer à m’interroger. Raconter des histoires. C’est si simple de se laisser faire.
Tout à l'heure,cherchant à remplir une journée de pluie bien embarrassante, je scannais de vieilles photos et je suis tombé sur celle-ci. Je me souviens de cette soirée "cabaret" que nous avions organisé et des quelques animations crées pour l'occasion. Je me revois chanter cette chanson "t'es pas marrant le clown" et Fabienne dans son costume de clown imageant le texte. Rigolo, non? Pour le meilleur et pour le pire...m'ouais...
T'as raison Alain. Ecris !
Je ressens souvent cette envie, notamment quand les emmerdes surgissent. Puis ça se calme. Mais les textes restent et, finalement, ils témoignent.
Oui, moi aussi je me relis et trouve alors une nouvelle dimension à ma propre histoire.
Narcissisme ? Non. Simple récapitulation des leçons de la vie. Et qui connait son passé peut prédire son avenir.
Un texte c'est comme une photo. Il faut les garder, les relire et pourquoi pas, les montrer.
Je donnerais cher pour une seule demi page écrite par mon père dans sa jeunesse ...
Bonsoir.
Rédigé par : Angelo | dimanche 08 juin 2008 à 00H05