C’était il y a tout juste 10ans. Ce week-end du 8 mai, je réalisai avec un groupe de cyclos avertis, un périple à bicyclette de 450km. Ce qui représentait un exploit, pour moi qui n’avais que quelques centaines de kilomètres d’entraînement et aucune expérience de voyage itinérant de ce genre. Mais bien entouré et bien motivé, on peut abattre des montagnes. Je voulais surtout repasser sur les traces de celui qui m’avait donné le virus de la bicyclette, et dont l’absence nous pesait depuis trois ans, mon beau père, et c’est sur sa bécane que j’endurais averses, vent et soleil durant trois jours. Ce voyage reste un souvenir dont les images restent intactes dans ma mémoire, même si quelques années plus tard je récidivais dans le même projet, les joies et surprises de la découverte en moins. Dix ans donc. Ce même week-end, alors que nous étions au banquet de réception du club cyclo qui nous recevait, Lens devint champion de France de ligue 1. Je vous dis pas la fête ! Au retour de ce périple, je me commandai cette bécane sur laquelle je roule encore aujourd’hui, malgré une infidélité passagère de quelques mois pour une jeunette plus légère mais beaucoup moins confortable ! Ce matin, pour marquer cet anniversaire, je me suis fais une bonne sortie de 80 bornes, dont une quarantaine en plaine d’où l’on apercevait au loin les chapeaux blancs des Monts Dore encore enneigés. Le retour vers les hauteurs de Paugnat fut assez fastidieux mais bon, CA VA !
Cette même année 98, la France black- blanc- beur se porta au sommet du football mondial. Cétait il y a déjà ou seulement 10 ans. Je ne sais pas ce qu’il faut dire. Tellement de choses se sont passées durant ces dix années que la notion de temps me semble un peu irréelle. Il y eu cette quarantaine difficile a assumer et qui faillit me faire quitter femme et enfants pour des raisons difficilement compréhensibles. Je me revois annoncer mon départ de la maison et j’ai devant moi le petit visage d’un de mes fils, dont les yeux soudainement s’embrumèrent et me montrèrent tel que j’étais. Rideau. Je préfère garder d’autres images de cette époque. La réflexion, une fois de plus, nous a conduit à aller au bout d’un parcours difficile mais obligé. Le reste ne concerne que ma conscience et moi. Quand elle sera trop lourde à porter, j’irai me coucher.
Perturbés par la venue d'un ami en Avril, nous avons oublié de fêter nos trentes années de "côtoiement". Trente ans que nous partageons tempêtes et calmes plats. Pour marquer cet oubli, je nous ai commandé le CD d'un groupe dont j'ai loupé le concert pour préférer aller à une "boum" où je rencontrai ma compagne de galère. En 78, nous étions encore emprunts de cet esprit de 68 dont on fêtait les dix ans. 68 pour moi c'est le souvenir de cette nuit où, blottit sous les couvertures, la radio collée à l'oreille, j'écoutais le déroulement des évènement, et, en partculier cette nuit là, la mise à sac de La Bourse. M'en suis toujours pas remis. D'ailleurs j'ai toujours dans la tête de me payer une dedeuche, dont on fête les 60ans et dont la ville de naissance se situe à quelques kilomètres d'ici.
belle évocation! merci pour ces souvenirs partagés!
Rédigé par : CHAOS | jeudi 08 mai 2008 à 17H51
Une vie découpée en rondelles de 10 ans.
Bien résumé.
Rédigé par : Angelo | lundi 12 mai 2008 à 13H16