La pensée positive…ça me fait bien rire. Cela veut-il dire qu’il faut aller contre notre nature, au risque d’étouffer d’autres pensées ou idées certes, pas très réjouissantes, mais source de réflexions profondes que nous ne supposions même pas…Ces éclairs de lucidité nous surprennent aux moments les plus inattendus. Alors laissons-nous faire. Quelle que soit la teneur des sentiments qui nous traversent, laissons-nous dériver vers ces souvenirs heureux ou douloureux, il en sortira toujours une vérité, déformée ou non. C’est le chemin que j’ai décidé d’emprunter depuis quelques semaines, maintenant que je me sens plus apte à discerner les réalités de notre situation. Et d’ailleurs comment faire pour entretenir cette fameuse pensée positive quand les infos nous bassinent de nouvelles pas franchement relaxantes, qu’à longueur de semaines les programmes nous baignent de crim’ , de police, de mémoire de guerre, d’environnement moribond etc…appuyer sur la télécommande. C’est ce que je fais. Sans pour cela me replier sur moi-même. Mais j’ai de la matière à travailler. Revenir sur l’enfance de nos enfants, revenir sur leur maladie, sur la manière dont nous avons abordé le sujet, ce que nous avons manqué, gagné, raté, construit. Ces notes peut-être serviront-elles si je m’applique à expliquer, sans doute par moments un peu trop intimement, ces moments de doute, d’espérance, de peur et de joies qui nous font aujourd’hui telles que nous sommes…à la fois fragiles et forts. Tout en paradoxes. Désormais, c’est devenu une évidence, notre vie sera un éternel paradoxe. Désolé, je ne trouve pas d’autre terme. Suis pas Hugo.
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