Pas de nouvelles, bonnes nouvelles…L’esprit occupé par ce nouveau boulot, je n’ai pas pris le temps de rédiger la moindre petite note de ces temps-ci. C’est donc que la démarche a du bon car c’est toute une organisation de vie qu’il faut de nouveau changer, des projets qu’il faut remettre en question ou élaborer, de quoi nous occuper et nous empêcher de glisser dans une facilité qui ne serait, je crois, pas très bénéfique. J’ai donc retrouvé à travers ce nouveau job, un univers que j’ai toujours aimé côtoyer, celui du transport. Ce fût mon premier boulot, après mon service militaire, il y a de cela…30 ans pile poil. J’y avais obtenu mes permis VL et poids lourd et grâce à cela j’avais trouvé un travail sitôt libéré. Malgré l’obtention de mes diplômes, l’année précédente, qui me destinaient immanquablement aux ateliers de Jeumont Schneider, je ne voulais pas suivre cette voie toute tracée et préférai choisir un boulot dans lequel je puisse me retrouver pleinement, malgré le sacrifice conséquent d’une bonne paye en fin de mois. J’ai bossé 5 ans dans une petite entreprise d’une dizaine d’ouvriers, comme chauffeur et aussi manœuvre quand il n’y avait rien à livrer et ces 5 années de travail restent pour moi 5 années formidables, malgré le petit salaire, les intempéries, les conditions de sécurité parfois difficiles à imaginer. ( je me souviens de ces madriers de bois de 4 à 5m qu’il fallait empiler sur une hauteur défiant les lois de l’équilibre, dans la neige et la glace…) Mais une fois la peur vaincue, c’est avec fierté que l’on regardait le résultat de ce travail auprès d’un bon verre de vin chaud préparé par le patron. Je me souviens également de tous ces transports effectués en urgence et des péripéties qui ont entourés leur réalisation. Et de ce vieux camion mytique qu'est le 55 Citroen dans lequel j'ai connu mes plus belles frayeurs! C’est peut-être un peu de ces impressions que je retrouve aujourd’hui dans cet immense entrepôt de stockage, lorsque je vois revenir les chauffeurs, fatigués mais rieurs, préparant aussitôt leurs livraisons du lendemain, sachant que de leur ponctualité dépend parfois l’organisation de cette chaîne de travail si fragile. Je retrouve ces courants d’air froids dans lesquels la tâche s’effectue dans une impression d’utilité permanente et j’ai déjà oublié les tonnes de pneumatiques que j’ai manutentionné mécaniquement sous l’œil intraitable du big brother régional…Ce n’est qu’un petit boulot de plus, mais qui m’apporte ce que je recherchais sans doute un peu : une certaine idée de la liberté.
Je me souviens de la communion de Cathy et de la chanson interprétée : "Il est libre Max"
Rédigé par : Angelo | dimanche 21 octobre 2007 à 18H23
Souvenir, Souvenir... Une fois de plus, cette 1ère période professionnelle me rappelle une journée ensoleillée passée sur les routes de France à bord de ton camion (tu m'avais proposé de t'accompagner pour une livraison de bois), je devais avoir une douzaine d'années et, comme la musique et la chanson te poursuivait déjà, tu m'avais appris "Derrière chez moi, savez-vous koiki ya, derrière chez moi, savez-vous koiki ya? Ya un bois, le plus joli des bois....le ptit bois derrière chez moi...." et après il y avait un arbre, puis un tronc, puis une branche et une feuille, un nid et un oiseau...". Et aujourd'hui cette chanson fait son petit bout de chemin car Perrine l'a connaît et je suis en train de l'apprendre à Tom....Et je raconte bien sûr cette épopée fabuleuse d'une journée pas comme les autres, car du haut de mes 12 ans cette journée ne ressemblait à aucune autre.
Rédigé par : CATHY | lundi 22 octobre 2007 à 13H44