Avec l’arrivée de Sarko au pouvoir, s’ouvre, je pense, une nouvelle ère politique. Comme je vous l’ai dit, depuis 2002, tout ce qui touchait de près ou de loin aux choses de la politique m’indifférait presque totalement. Presque. Car on ne peut vivre dans l’indifférence toute sa vie. J’avais d’autres chats à fouetter. J’écoutais d’une oreille discrète les conversations d’après match, sans intervenir. Ma révolte, je l’avais exprimée ce soir du 21 avril, en déchirant cette carte d’électeur, d’un geste rageur et anéanti. Je m’étais trompé, voilà tout. Ce jour là, je descendis de mon nuage idéologique post-soixante-huitard pour m’écraser dans un monde dans lequel il allait falloir m’adapter. Pendant quelque temps, j’ai continué à militer, à distribuer des tracts, à donner mes idées. Puis petit à petit j’ai senti la nausée s’installer. On prend les mêmes et on recommence. Autour de moi, les militants qui ne sortent leur bel habit de campagne qu'aux grandes occasions étaient rentrés chez eux pour attendre des jours meilleurs. On ne construit pas une société au coin du feu, mais en son sein. Regarder danser les flammes est, sans doute, reposant. Oser y mettre la main sans avoir peur de se brûler, plus dangereux. J’ai regardé mes mains, je les trouvées déjà bien abîmées, j’ai donc choisi pour l’option A. Quel triste spectacle que ces braises qui s’éteignent doucement.
J’ai donc observé cette montée en puissance de ce nouveau Président, certain que le résultat serait celui que nous connaissons. Il avait de toute façon tous les éléments, toutes les cartes en main pour manœuvrer à sa guise. Les écœurés comme moi, les ceusses qui ne feraient pas la même erreur qu’en 2002, préférant l’urne à la canne à pêche, les orphelins de gauche, les indécis du centre, les bobos peureux, les fascistes modérés, les Johnny sans l’idée, les Henri COMACIAS, SALVADOR (qui prônait que le travail c’est la santé, rien faire c’est la conserver…), les journalistes accroupis, les ouvriers de chez TOYOTA VALENCIENNES, les FAUXDELS et autres petits dealers rastas bien pensant. … C’est bien connu, l’eau choisit le chemin le plus facile pour descendre dans la vallée…et tout y dévaster si personne ne l’en empêche. Ne pas me laver les mains dans une eau sale. Voilà ce qu’il me reste à faire. Alors nous allons changer d’ère…ainsi les trois éléments, l’air, le feu et l’eau seront réunis pour le bien-être de notre chère société française. Ca promet de beaux combats en perspective. (Ci-joint un morceau composé en 92 avec DELATUNE).Téléchargement changer_d'ère.mp3
Merci Alain pour ton commentaire, je suis donc venue lire ton blog.. Je n'arrive pas encore à prendre du recul par rapport à tout ça, j'espère que ça viendra.. Il faut juste que j'essaye de relativiser..
Au plaisir de te lire
Rédigé par : Luna | lundi 07 mai 2007 à 21H30