La bulle s’est refermée. Je vis cette soirée en sens unique.
Pas de retour possible. Tout est prêt, pensé, étudié. J’ai été chez le
coiffeur, je serai moins lourd dans les côtes…non, je rigole, mais j ‘ai
été chez le coiffeur quand même. Troisième repas avec des pâtes, sucres lents
obligent. Et comme d’habitude une légère anxiété me tenaille. Là haut, il y
aura des endroits où je n’aurai pas le choix. Avancer. Parler seul, chantonner
sans ne gêner personne…Rire devant le regard sans expression des vaches Salers.
Observer les ruines de vieux châteaux, et imaginer la vie de leur habitants,
essayer d’entrevoir les fées, les Fades. Lever les yeux dans un ciel bleu azur
et regarder les rapaces planer au-dessus les sommets inconnus de nos anciens
instituteurs. Se dire qu’il aura fallut attendre plus de quarante ans pour
découvrir ce que l’on nous a toujours caché. Que la bataille de Gergovie n’a
pas eu lieu sur le plateau du même nom, par exemple. Qu’ à cause de cela j’ai
peut-être eu une retenue de récré, ou 100 fois à copier « je dois
apprendre mes leçons et nanani et
nanana… ». Mais je me disperse. J’ai simplement l’impression de prendre
une revanche sur l’enfance et demain je pars en vélo…Ouais !
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