Le proprio nous a prévenu aimablement hier :
« demain je dois manipuler un perforateur pour trouer mes murs… » et
comme les murs d’ici ne sont pas fait
en parpaings des ciments Lafarge mais en pierre de Volvic, qui je vous le
rappelle, et la plus dure au monde, nous avons donc décidé de passer la journée
hors de la maison. Et c’est avec un franc soleil que nous avons décollé pour
une rando matinale vers 8h avec chien et nos moins 4 degrés, en direction de
deux Puys que nous n’avions pas encore visités : Le Puy des Gouttes et le
Puy Chopine. Une fois là-haut, à 1100m d’altitude, nous avons découvert un
panorama magnifique sur 360°, un des plus magnifiques que nous ayons vu depuis
que nous sommes ici. Merci donc au perforateur. Au loin, les monts du Sancy, encore
bien enneigés, brillaient sur un ciel bleu azur souligné d’un horizon orangé.
Le Puy de Dôme, toujours aussi majestueux, imposait le respect à ses compagnons
docilement alignés à ses pieds. Tout n’était que paix et harmonie. Les forets
de sapins semblaient protéger du froid les pieds de ces géants imperturbables.
Le silence était complet. Même ma compagne qui, contrairement à moi, n’est pas
une contemplative, en est restée bouche bée. La première phrase fût
de dire : on ne peut tout de même pas quitter tout ça. (bis : Franco
ça doit te rappeler quelque chose.. !). Puis nous avons rejoint la maison,
rassasiés d’images et d’air pur. Aussitôt douchés nous sommes descendus vers la
ville afin de nous restaurer et nous avons continué notre périple en voiture à
travers des contrées que nous ne
connaissions pas autour de Clermont. Puis un rapide passage au centre ville, le
temps de se faire quelques petits
plaisirs, au rthyme d’une météo devenant de plus en plus maussade, acheva de
nous ramener à la réalité. J’aime ces journées faites d’extrêmes, où tout est
improvisé, où le temps ne semble pas
s’écouler inutilement, où les éléments naturels eux-mêmes sont changeant, nous
imposant des décisions rapides et rationnelles. Nous ne devons pas nous laisser
dépasser par le destin des autres. Avec ou sans perforateur, pierre de Volvic
ou pas. Changer l’eau en vin, en quelque sorte.
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