Nos voisins ont quitté leur appartement hier. Arrivés ici en même temps que nous, ils ne leur a pas fallu la visite d’une cinquantaine de maisons, pour en trouver une qui leur convienne. C’est loin d’être notre cas, mais nous ne désespérons pas. Nous avons entretenu avec eux de bons rapports de voisinage et leur départ m’inquiète un peu. Ainsi, j’ai vécu les trois finales de rugby perdues par Clermont, au travers des éclats de voix perçant les soixantes centimètres de placo et de pierres de Volvic qui séparent nos appartements. A leur contact, nous avons appris beaucoup de choses sur l’environnement dans lequel nous vivons, et plusieurs fois nous avons pu déguster morilles et girolles, qu’ils nous offraient amicalement, mais dont l’endroit de la cueillette était toujours gardé secret. En échange, nous leur avons parfois offert quelques bonnes bières belges, seules curiosités de notre lointain pays que nous pouvions leur faire connaître. Ils quittent Paugnat pour un autre bourg situé pas loin d’ici, mais au climat toujours aussi rude dès que surgissent les assauts de l’hiver. Bientôt, les murs laisseront filtrer un autre son de cloche, puisque c’est une pianiste qui vient s’installer à leur place. Et nous, ben nous continuerons à visiter des maisons…
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