Mais si, je suis toujours là. Ce n’est pas un manque d’envie, simplement un peu de paresse passagère, une attirance soudaine pour un certain laisser aller, j’ai donné quartier libre à mes pensées. Je navigue entre exubérance et mélancolie depuis une dizaine de jours, sans vraiment connaître les raisons de ces changements d’humeur soudain. Et je ressens de manière assez significative, ce nouveau changement qui s’amorce dans notre vie. Comme si, après ces mois d’errance et de recherche de stabilité, la Machine prenait son rythme de croisière et nous imposait son tempo. Depuis un mois maintenant, Fabienne a la garde de deux enfants qui occupent bien ses journées. Il est certain que cet événement modifie considérablement nos habitudes de vie. Après ces deux années durant lesquelles nous avons réappris à partager en couple, un peu recroquevillé sur nos espoirs de réussite et de recherche de bien-être mutuel, l’émergence de ces petites têtes blondes dans notre vie perturbe un peu nos habitudes. D’où, sans doute, ce recul de ma part pour ce blog. De plus, Nicolas, notre fils aîné qui est arrivé dans la région en décembre, semble prendre une voie beaucoup plus constructive, ce qui nous rassure sur son avenir. Il s’est trouvé un petit travail et semble bien décidé à assumer la suite des évènements…A suivre. Tout cela fait que je me sens un peu déstabilisé devant cette normalité qui s’installe, comme si elle était inattendue alors qu’on l’espérait de toute notre âme. Même au travail je sens comme une certaine lassitude pour ce simple job, alors qu’il y a peu, il me suffisait amplement. Le goût des responsabilités me reprend, mais conscient du peu, voir de l’impossibilité de concrétiser ce désir, je me prends à penser à d’autres éventualités soit professionnelles ou, plus globalement, d’engagement social. Et puis, d’un seul coup, zoup, tout ce bel édifice s’évapore, et je retourne à mon spleen douillet et apaisant de dépressif qui s’ignore. La vie me semble alors déjà bien compliquée pour me la rendre plus difficile encore à comprendre. Et je remets à plus tard mes projets de grandeur et de reconnaissance. Faut dire que tout cela est derrière maintenant, et qu’y revenir ouvrirait la porte aux Nouveaux Démons. On ne revient pas dans une maison où le malheur a résidé, c’est pas moi qui le dit, c’est la Bible. En gros.
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