Je pense que vous l’avez compris maintenant, si toutefois vous suivez de temps à autre les notes rédigées au gré de mes soirées auvergnates : je suis totalement conquis par l’environnement dans lequel nous baignons depuis notre arrivée ici. Oui, cette nature toute proche m’a apporté énormément. Elle a réussi simplement par sa proximité immédiate et sa simplicité, à combler en grande partie toute une attente perplexe et craintive que ce changement avait provoqué à juste titre. Bien que confiant et certain des forces qui m’animaient alors, je n’étais pas du tout certain de prolonger cet allant dans le temps. Je me souviens de la difficulté à trouver un logement lors de notre arrivée et de la façon inattendue dont nous sommes tombés sur cette petite annonce salvatrice. A l’époque, je ne travaillais pas encore, chaque chose en son temps, et c’est avec une confiance absolue que notre propriétaire accepta de nous louer l’appart. Je me souviens de cette première promenade en solitaire dans les rues du village qui m’amena sur une hauteur le surplombant. C’était une douce soirée d’hiver, juste avant que le soleil se couche. Je me suis retourné et j’ai compris que je touchais là, l’extrémité de notre démarche. Devant moi le spectacle que m’offrait le paysage me laissa sans réaction, à tel point que j’eus du mal à retenir mon émotion. Il faut parfois être fort pour vaincre la folie. Mais il y a d’autres moments où il faut laisser notre imagination nous dicter le pourquoi de notre Vie. Il y a des moments où il faut arrêter de penser aux raisons de l’existence. Il faut se laisser faire, et laisser agir l
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