Dimanche 13 juillet 9h, le ciel est bien chargé et ne laisse présager rien de bon. Je suis déjà allongé sur le lit après un petit-dej peu souriant, scrutant un plafond sans défaut, les mains croisées sous la tête, essayant de calmer un désarroi face à cette journée de repos gâchée à cause d’une météo revancharde. Je me lève et observe par la fenêtre ces gros nuages si bas que l’on pourrait les toucher, recherchant au fond de moi-même ce qui pourrait me remonter un moral tout aussi bas. J’opte pour l’action. Pas question de se laisser dépasser par les évènements. Nous faisons quelques sandwichs et partons pour une rando dans le parc des volcans. Nous avons décidé de gravir le Puy des Goules et Le Pariou. 20 minutes plus tard nous sommes sur les pentes du Puy des Goules et bravons les petites averses et bourrasques un peu trop froides pour la saison. Après trois bons quarts d’heure de marche nous nous promenons sur les bords du cratère et le spectacle autour de nous est magique. Je n’ai jamais visité ces grands espaces d’Islande ou de Norvège mais avec un peu d’imagination je me transporte vers ces lieux si souvent aperçus sur le petit écran avec cette envie de découverte naïve mais sincère. Devant nous le Puy Pariou ouvre son immense gueule vers le ciel, semblant aspirer sans relâche les nuages arrivant du Nord à toute allure. Derrière lui le grand frère joue à cache-cache dans un ballet d’ombres et de lumières toujours changeantes. Je ne suis pas difficile. Ce spectacle aurait suffit à remplir ma journée. Mais nous devons redescendre pour aller voir ce Pariou de plus près. A son sommet, le vent par endroits redouble d’intensité, et je peux observer ce phénomène d’aspiration. Les nuages semblent se jeter dans le cratère pour en ressortir aussi vite. Nous pourrions descendre vers ce centre du cratère, comme d’autres le font, mais préférons garder nos forces pour le retour, déjà 3h de marche. Après avoir repérer la direction où se trouve notre village, à environ une dizaine de kilomètre à vol d’oiseau, nous entreprenons le retour vers la voiture, et la descente fatigante des flancs de ce volcan qui nous a regonflé « à-bloc ». Contrairement à ce que l’on pensait durant l’effort de la rando, le soir on tenait une forme du tonnerre et le lendemain je partais pour une rando à vélo de 70 bornes vers les gorges de la Sioule. Magique !
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