Je pars demain au petit matin pour l’ascension de deux cols à bicyclette, pour la première fois cette année. Je pense avoir fait assez de kilomètres pour effectuer ce petit périple, à la hauteur de mes modestes moyens physiques. Une fois vaincus, ces deux cols viendront s’ajouter à une liste de 50 autres péripéties de ce genre, qui m’ont laissé de forts souvenirs. Mais pour un rouleur plus que moyen comme moi, qu’il en faut du temps pour parvenir au bout d’un projet, celui de rentrer dans le « club des 100 cols », simplement pour assouvir un plaisir personnel qui a pris naissance il y a maintenant plus de vingt ans ! Je ne pensais pas que l’exécution de ce défit serait vite expédiée, et j’avais calculé que je le bouclerai entre mes cinquante et soixante ans…Je ne suis pas un dingue de la pédale au point de passer mes nuits dans un garage puant le cambouis et le pneumatique fraîchement changé, et je suis pour le moment un peu en retard sur l’échéance. Il me reste une dizaine d’années pour réaliser ces cinquante cols, voir même un peu plus de temps si le ciel, bien difficile à atteindre sur deux roues, me préserve une bonne santé. Et ce soir tout est prêt, le vélo, la sacoche, l’observation de la météo qui ne devrait pas être fameuse, et celle, tout aussi indispensable dans cet exercice, de la route qui me mènera vers le lac de Guéry à plus de 1200 mètres d’altitude. Là haut, spectacle garanti, je le sais, connaissant ces lieux pour y être passé plusieurs fois en voiture pour aller vers le Mont Dore. Puis dans le mois d’Août, je m’aventurerai sur les cols de la Croix St Robert et de la croix Morand, toujours un peu plus haut. Je clôturerai par ces ascencions auvergnates, de vieux rêves longtemps imaginés dans l’habitacle douillet et sécurisant d’une voiture de tourisme. Pour les copains qui suivent mes péripéties auvergnates, je vous laisse en fichier joint, la liste de ces tonnes de souvenir, en espérant pouvoir vous associer un de ces jours à cette douce folie qui m’a pris pour ne plus me lâcher, même si j’ai toujours réussi à « lever le pied, » consciencieusement, quand il a fallut. Là réside le secret de la passion.
Commentaires