…Et donc, voici un week-end pluvieux qui s’annonce. Un de plus me direz-vous. Les images que l’on nous montre aux infos ne sont guère rassurantes. Ce samedi matin, je décide donc d’emmagasiner un maximum d’air pur et de couleurs chatoyantes dans mes réserves, de quoi passer ces deux jours à l’abri de la morosité ambiante. Le vendredi soir a d’ailleurs bien commencé : beefsteak/ frites/ salade et tant pis pour les odeurs d ‘huile chaude qui traîneront dans la maison jusqu’au matin. Tant qu’à faire, si c’est pour vivre 48h avec la grisaille autant le faire avec les souvenirs nordistes qui s’y collent. Une bonne Leffe viendra agrémenter le reste de cette soirée, devant un TARATATA nous livrant quelques bonnes prestations anglo-saxonnes, alors que nos artistes français, eux, chanteront les yeux fixés sur un PROMPTEUR, révélateur d’une certaine maladie pour laquelle on est obligé de travailler gratos un jour de l’année. Bref, pour me soulager de ce manque de respect pour le pauvre téléspectateur occasionnel que je suis, et qui plus est, ancien musicos à quat’sous scrupuleux d’une certaine éthique musicale, ce samedi matin, muni de mon petit appareil numérique et accompagné de mon petit animal compatissant, je me suis noyé dans une campagne se préparant à recevoir le déluge annoncé de l’après-midi. Je me suis perdu corps et âme dans ces allées jaunes et verdoyantes qui envahissent en cette époque de l’année tous les sentiers et les pentes boisées des dômes tout proches. Je suis rentré re-gonflé « à bloc », prêt à recevoir les intempéries annoncées. Puis, l’après-midi, nous nous sommes baladés dans Clermont, où, malgré une pluie tiède et tenace, les badauds semblaient se moquer de ce changement climatique qui donnait de la voix. Sur la place de Jaude, une expo à ciel ouvert nous renseigna sur les dangers imminents de ce phénomène qui nous guette avec cet intitulé sur une grande banderole : « Avenir de la terre…est-ce que les dès sont jetés… ? » …Le soir deux apéros n’ont pas suffit à me faire oublier ce foutu avenir qui nous attend. Et je rejoins ce météorologue célèbre qui dérange actuellement l’intelligentsia, en affirmant que ce n’est pas QUE le citoyen lambda qui est responsable de toute cette boue que l’on s’apprête à ramasser dans les années à venir, et que CA SUFFIT, on en a marre d’être culpabilisé et de payer des impôts. Ce matin, au lieu d’aller faire quelques kilomètres à vélo sous la flotte, j’ai donc préféré en revenir à mes genêts, en cherchant un petit camping-car des années 60 sur internet, un bon petit diesel bien fumant, qui nous emmènera vers les sommets encore inexplorés de la tranquillité purificatrice. Moralité : si vous devez venir nous voir, venez fin Mai, les genêts sont en fleur.
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