Mercredi 21, c’est le printemps. Ici, il a fait une arrivée plutôt remarquée. Ce matin en descendant au boulot, on se serait cru au mois de Janvier lors de l’épisode neigeux. Descendre 600m, en pleine nuit, (il était 4h, je commençais à 5h) à travers une forêt épaisse, dans une averse de neige qui n’en fini plus, cela vous donne une bonne poussée d’adrénaline qui achève de vous réveiller totalement ! Mais aussi ça vous plonge dans un monde fantastique, changeant à chaque seconde, vous transportant au travers d’images que vous seul construisez. Vous êtes dans l’habitacle froid mais rassurant de la voiture, la radio en sourdine et, devant vous, l’obscurité profonde est vaincue par la puissance à la fois fragile et dangereuse des bourrasques de neige. Vous suivez comme vous le pouvez les traces du véhicule précédent qui a eu l’audace de s’aventurer avant vous et, un œil sur le rétro intérieur, vous surveillez le véhicule qui, derrière vous, prudemment vous laisse la responsabilité de vos choix ! La vitesse plafonne à 20km/h, vous êtes en seconde, et vous vous rassurez en pensant que la semaine dernière, vu les 20° qui annonçaient un passage en douceur vers la belle saison, vous avez bien fait de ne pas enlever les pneus neige ! Quand la vallée est atteinte et que le danger est écarté, on se sent soulagé mais aussi déçu de quitter ce monde fantasmagorique.
L’après-midi j’irai profiter, avec le chien, de ces derniers instants d’un hiver qui bien que bref, ne veut pas qu’on l’oublie trop rapidement. Je me suis dirigé vers le plateau, là où la bise et la blancheur immaculée m’ont rappelé bien des souvenirs d’enfance, à l’époque où il neigeait encore chez nous, dans le Nord. Fabienne est restée à la maison, assidue sur son tricot, calculant en silence chaque point qui donnera comme d’habitude un ouvrage que beaucoup de monde lui enviera.
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