Merci pour vos encouragements! on va en avoir besoin...
Quitter sa ville natale, ce n'est pas rien. Durant les jours qui précèdent le grand départ on a le temps de se remémorer plein de petits détails que l'on croyait oubliés à jamais. On reste pantois devant des images furtives qui viennent brusquement nous déranger dans le travail. Scènes de notre enfance, souvenirs joyeux ou amers qui seront du voyage et qui, bien qu'immatériels, feront leur poids. Mais je n'aimais plus mon village. J'ai senti cet attachement se dissoudre au fil de ces dernière années passées à observer son irréversible engourdissement. Les mots sont sans doute un peu durs, mais simples. Il me faudra du temps pour expliquer tout cela. Autour de moi,ici, aujourd'hui, le brouillard s'épaissit. Ce n'est la faute de personne. Juste le temps qui s'adapte. Qui brise nos ouvriers et les murs protecteurs de leur lieu de Vie. On appelle cela la sinistrose. Ben je savais même pas que le terme existait. Alors je veux pas voir les murs s'émousser, je veux plus voir la misère, je veux apprendre des autres. Je veux faire connaissances avec les bougnats. Et garder le sens de l'humour. Grimper le Puy de Dôme à vélo( le chemin muletier je le connais par coeur), faire du ski à Besse (s'i en reste), gravir le Sancy une quatrième fois avec Nico, notre fils ainé (en 85-sur mes épaules-,95 et 2005). Quelle impatience! pensons plutôt à préparer la migration. Il nous reste 2 mois avant le grand voyage.
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