Lundi 11
J'ai quitté Paugnat au petit matin au volant d'une Laguna grinçante mais confortable. Je ne suis pas habitué à ce genre de navire. Surtout si je sais qu'il n'en est pas à son premier voyage et que, vu de l'extérieur, on s'imagine tout de suite la nature des péripéties. Mais bon, c'est déjà pas mal, Ils ne nous ont pas fourgué la clio de service. 600 bornes, c'est une trotte quand même. Un par un, je suis allé cherché mes acolytes qui vont être mes compagnons de galère durant ces 4 mois. Il fait encore nuit noire quand nous quittons les dernières bosses auvergnates pour nous diriger vers l'Est. Nancy. Nous y sommes arrivés vers midi. Le voyage ne nous a pas semblé trop long, les jeunes ont la conversation facile, quand ils se sentent en sécurité. Puis accueil sur notre nouveau lieu de travail, installation à l'hôtel et repos.
Mardi 12
Prise de contact avec notre nouveau boulot, et les Lorrains. J'ai tout de suite retrouvé une ambiance de travail en équipe un peu similaire à celle que j'ai quitté dans le Nôôrrd..! Cette prononciation, bien souvent je vais l'entendre, mes trois auvergnats tenant à me faire comprendre que oui, ils ont gardé de bons souvenirs du film. Ce mardi la météo a pris un sacré coup de froid et les soirées au boulot sont pénibles, nous n'avons pas prévu de vêtements chauds, croyant qu'"Ils" allaient nous les fournir. On peut pas tout avoir…
Mercredi 13
Le scepticisme prévaut. La mise sous pression semble fonctionner. En matière de formation c'est une mise au turbin sur le tas, tu piges c'est bien, tu planes, tant pis. Mais ça va, les jeunes sont rigolards, le sens de l'humour renforce et lamine le doute. On se met à la place de "Ils" et on se doute bien qu'"Ils" doivent nous jauger le plus rapidement possible. Que les choses soient claires: moi j'irai jusqu'au bout de ces 4 mois, tous frais payés sauf le polaire, ensuite la balle sera dans leur camps.
Jeudi 14
C'est notre vendredi à nous, demain on sera chez nous, les auvergnats semblent s'ennuyer de leurs montagnes, moi aussi. Pourtant la Lorraine semble être un beau pays, avec ou sans sabots. Il nous faudra la découvrir. L'ambiance du groupe est bonne, comme nos repas à l'hôtel, comme notre moral, comme notre confiance en "Ils".
Vendredi 15
Il fait beau. La Laguna grince allègrement sur le chemin du retour. Les jeunes sont bavards juste ce qu'il faut, c'est à dire rigolos et lucides. Ca fait plaisir à voir. Aux premiers panneaux annonçant la direction de Clermont ils me disent que ça commence à sentir bon. Moi ça fait un mois que j'ai le nez bouché et qu'il va falloir que je me décide à aller voir un spécialiste. Au loin, dans un voile de brume bleue la ligne caractéristique de la chaîne des Puys se dessine, et je leur dis que s'ils regardent bien on peu apercevoir l'extrémité du Puy de Paugnat. Eclats de rire bon enfant: " Yen encore de la neige là-haut?!" Ouais, rigolez, les enfants, n'empêche que c'est grâce à lui si on s'en est sorti, moi Fab, Nico et le chien.
Je n'ai lu que vingt pages de Doggy bag.
Presque aussi passionnant que "Desperate Housewives"... Tu es là... j'ai eu peur que tu n'aies plus le temps de venir nous raconter.
Bilan de ce début de d'aventure, plutôt positif, contente pour toi.
Rédigé par : Sonia | samedi 16 avril 2011 à 14H02
Sympa la saga au jour le jour : belle surprise !
Moi aussi j'avais peur que... ouf ! sourires...
Rédigé par : Petite Voix | samedi 16 avril 2011 à 21H30
Sommes toutes, je pensais également qu'il aurait fallu attendre le week-end pour avoir des nouvelles de cette aventure professionnelle. Contente que tout se passe bien, j'appellerai cela la POSITIVE ATTITUDE.
Rédigé par : cathy | samedi 16 avril 2011 à 21H39
Prendre les choses comme elles viennent ... Heureuse de lire ce que tu dis sur les "jeunes", d'un ton bien différent qu'il y a quelques jours.
Apparemment tu n'as pas eu le temps de visiter cette merveilleuse ville de Nancy, capitale de l'Art Nouveau, tout de même!
Tout semble aller pour le mieux et tu as la "positive attitude".
Bonne continuation, au plaisir de continuer à te lire.
Rédigé par : Lili Gertrudis | dimanche 17 avril 2011 à 10H03