Lille, 26 octobre 2010. J’ai emmené Fabienne et sa filleule faire les boutiques. J’avais envie de retrouver les rues de la capitale Nordiste, être là, planté sur le trottoir, à regarder les gens passer et ne rien faire d’autre. Je n’avais pas à être patient puisque c’est ce que je désirais. Les filles ont navigué de boutique en boutique et moi je les attendais simplement dans l’air frais et sec de cette matinée tranquille, sans émotion particulière. Je les voyais sortir du magasin, inquiètes de me voir à ne rien faire, se demandant si je n’en avais pas un peu marre. Mais non, tout allait bien, z’en faites pas pour moi les filles, je suis pas seul, je les vois avec nous, ils sont là. Lorsque nous nous rendions à LOPITAL, pour faire quelques examens de contrôle, nous venions toujours ici. Un Macdo, quelques disques, livres et on rentrait. Parfois ça ronchonnait. Mais bon, vous en connaissez vous , des gosses qui ronchonnent pas ? mais on ne revenait pas les mains vides, de LOPITAL. Je regardais tous ces gens passer et j’en avais la tête qui tournait. Fab tenait son rôle de marraine à merveille et Lucie semblait aux anges. J’ai soudain revu cette fille de seize ans, toute petite, et je me suis demandé si elle avait un souvenir d’eux, quelqu’il soit. On en parle jamais. Pourtant ils sont nombreux les cousins, j’en compte 9, venus pratiquement tous en même temps, à la suite les uns des autres, mais un peu trop tard. Et jamais on en parle. Peut-être faut-il attendre encore un peu, laissons passer l’adolescence. Une petite dizaine d’années séparait les petits cousins de nos tiots. Lucie se souvient que j’imitais bien Donald. Alors dans la rue, je me suis mis à baragouiner le canard. Comme je le faisais sans doute avec mes nièces quarante ans auparavant. C’est pas tout le monde qui a la chance d’avoir un tonton qui fait Donald. Et qui joue de la guitare, et qui chante et qui se moque pas mal aujourd’hui de savoir où le monde trouvera sa fin. Le boulevard de la Liberté n’avait pas changé, mis à part les couloirs de bus. La grand’Place avait de plus en plus de charme. Les heures ont tourné. Je ne sais pas combien de boutiques ont été visitées. Mais les filles étaient heureuses. Moi aussi.
Je ne m'ennuie pas non plus à regarder (le temps) (les gens) passer... sourire...
Je n'ai pas tout saisi, entre les lignes, de l'hisoire de ces cousins, mais, elle met de la lumière cette jolie Lucie... normal, puisqu'elle la porte dans son prénom...
Merci pour le partage...
:o))
Rédigé par : Petite Voix | vendredi 05 novembre 2010 à 07H38
C'est vrai cela demandais un peu de précision, mais j'ai préféré laisser le lecteur dans le doute, par pudeur...mais je sens poindre le désir de m'étaler un peu plus dans cette histoire, maintenant que nous sommes certains d'avoir terminé cette transition entre notre vie d'avant et celle qui est la notre aujourd'hui.Reste à trouver le fil conducteur...merci pour l'écoute...
Rédigé par : aloun | vendredi 05 novembre 2010 à 17H11
Coucou, pour ma part, je ne me souviens pas d'un tonton Donald, mais je me souviens d'un tonton chanteur, qui aimait dessiner, qui avait de très longs cheveux, qui partait à l'armée, qu'on allait rechercher à la gare, et puis, je me souviens aussi des copains de Tonton.... avec un peu le même style, cheveux longs, musiciens, etc... Mais en fait, je ne t'appelais pas tonton, c'était Alain, à l'école je disais que tu étais mon grand frère. J'étais petite (juste 3-4 ans), mais toutes ces petites choses sont dans ma tête... et quand aujourd'hui, bien souvent au boulot, je rencontre tes copains, qui m'ont connu toute petite, quelques souvenirs ressurgissent...
Rédigé par : cathy | dimanche 07 novembre 2010 à 13H35
... Alors, to be continued...
:o))
Rédigé par : Petite Voix | mardi 09 novembre 2010 à 18H22
C'est encore un chouette partage que tu fais là. On s'y croirait! Comme Petite Voix, je ne comprenais pas ce que cachaient ces ombres furtives derrière certains de tes mots lorsque j'ai découvert ton blog il y a quelques mois. J'ai pris le temps de lire ton histoire, quatre ans de notes, cela m'a pris du temps, même en diagonale... la beauté que tu captes dans tes photos et tes récits a quelque-chose hors du temps et de l'espace. Et c'est vrai, c'est l'essentiel. Je me demande parfois si tu as toujours eu cette capacité à voir et partager le beau et les émotions, ou si les épreuves que tu as traversées t'ont profondément transformé? En tout cas, moi qui m'agite toujours pour pas grand-chose... j'aime bien venir méditer sur tes pages.
Rédigé par : kerleane | vendredi 12 novembre 2010 à 20H59