Après avoir battu des records de froid cet hiver, nous
frôlons cet été des températures qui dépassent l’entendement. Même ici en
altitude, l’air est difficilement respirable. La pluie de ce soir nous sort
d’une torpeur dans laquelle nous étions plongés depuis quelques jours. Le
pare-brise de la 206 n’a pas résisté au souffle trop frais de la clim et c’est
rageusement que j’ai pris le téléphone pour appeler la société qui vante ses
mérites à grands coups de pub alléchantes sur le petit écran, pour éventuellement
me dépanner sur cet incident. Et là surprise ! Avant toute chose on vous
pose un tas de questions sur votre
véhicule sur un ton qui vous fait passer pour un moins que rien,
l’automobiliste imbécile tout juste bon à sortir le porte monnaie et casquer à
tout va. Elle n’a pas été bien loin la réceptionniste au bout du fil. Je te
l’ai envoyée sur les roses à la
troisième question. « Faudrait voir à pas nous prindre pour des c… ».
Les Deschiens m’ont appris la leçon, j’applique(voir note du 27 02 2010). Bon.
Malgré la chaleur, nous avons passé un bon week-end, en compagnie de notre
propriétaire de sa famille et de nos voisins, pour fêter ses soixante ans.
L’occasion pour lui de présenter le petit groupe de
jazz-manouche dans lequel
il joue et pour lequel il a souvent voulu me débaucher pour tenir la place de
chanteur. J’ai tenu bon jusqu’ici, mais je dois dire que lors de cette petite
fête, plusieurs fois l’envie de pousser la chansonnette m’a titillé. C’est
peut-être là aussi l’effet de ce temps qui passe petit à petit, soulageant des
blessures qui ont ravagé une partie de mon âme si profondément. J’ai regardé
cet homme courageux et philosophe taper les cordes de sa contre-basse, m’interrogeant
une fois de plus sur les circonstances de notre rencontre. Cette « année
de trop » qui vient de passer serait-elle celle qui va nous implanter ici,
et ceci pour un bon bout de temps encore ? Le cercle de connaissances
s’est agrandi et nous avons de plus en plus la conviction que nous faisons
partie de cette vie qui s’avance ici, à Paugnat. Même Fab pense comme moi,
malgré la neige, c’est pour dire !
0800 77 24 24 ???
Rédigé par : Cica | mercredi 21 juillet 2010 à 21H29