J’ai traîné toute la journée un spleen
indéfinissable. Je me suis installé devant la fenêtre pour regarder ce ciel bas
alourdir de ses masses nuageuses une atmosphère déjà bien pesante depuis mon
lever. J’ai compté les quelques éclaircies courtes et inutiles qui
envahissaient de temps à autre la chambre silencieuse. Seule Fabienne avait une
pêche du tonnerre et faisait un ménage à faire pâlir un institut Pasteur. Je ne
vois d’ailleurs pas pourquoi je dis « seule » puisque nous sommes que
deux. Hormis le chien. Ne tenant plus en place, après le déjeuner, je me suis
préparé pour une balade en vélo croyant que les Dieux seraient avec moi, par
Toutatis. Et je me suis mis en route. Je n’avais pas franchi la première côte
qu’une averse me transperça de ses flèches glacées et cruelles mais je décidai
de continuer. J’ai dévalé ainsi les quinze kilomètres qui mènent dans la plaine,
sous une cascade de petits grêlons qui me fouettèrent le visage et les mains,
achevant de me persuader de l’inutilité de cette entreprise suicidaire. Une fois dans la plaine la pluie s’est
doucement calmée, puis s’est arrêtée pour me laisser le choix. J’ai décidé de
continuer et une douce brise tiède me sécha durant les trente kilomètres qui me
conduisirent chez ma belle-sœur où Fabienne m’attendait avec la voiture. Mais
cette péripétie n’a rien arrangé, mon humeur est toujours aussi maussade et
inexpressive. Il est vrai que nous sommes le 2 Mai. Je n’y avais pas pensé tout de suite. Allez, bonne nuit.
Ici, il a plu...
J'ai laissé les gouttes dehors, et attaqué le tri-rangement-àdonner-àjeter...
Besoin de faire le vide...
Pour laisser entrer le nouveau...
Ça m'a vidé le cerveau... aussi...
Chapeau les kilomètres sous la pluie et la grêle...
:o)
Rédigé par : P.V | dimanche 02 mai 2010 à 22H18
J'ai cliqué sur ton pseudo dans les mis à jour, car je crois bien me souvenir d'un 'sad song' qui errait déjà ici il y a quelques années...Je ne suis pas sure de te reconnaitre à travers cette note, mais j'essaie..
Il y a un peu de mystère...au sujet de cette date...
..." Mais cette péripétie n’a rien arrangé, mon humeur est toujours aussi maussade et inexpressive. Il est vrai que nous sommes le 2 Mai."...
Et cette humeur te laisse bénéficier de ton pseudo 'sad song' :on dirait du Paul Auster.
Biz Evelyne.
Rédigé par : alibi-bi | lundi 03 mai 2010 à 11H07
Lorsque le corps est traversé par la mémoire...
Le corps reste fidèle à son passé, l'intégrant et l'exprimant dans ses gestes apparemment les plus spontanés.
"La mémoire du corps est en ce sens "incurable" qu'elle est ce qui demeure en l'homme lorsqu'il a oublié" ou presque oublié...
Rédigé par : Sonia | mardi 04 mai 2010 à 13H07