Je suis arrivé au petit matin à l’Ouest du massif du Sancy
pour y démarrer une rando, la première digne de ce nom depuis l’année dernière.
J’arrivais de la nuit, ayant auparavant assisté à une aube somptueuse dans le
parc des volcans, mais que mon modeste appareil ne pus correctement
immortaliser.
J’ai plongé avec ma
bécane dans une vallée glaciale à cette heure, 6h30, et je me suis réchauffé
petit à petit en montant vers la ville du Mont Dore. La station thermale était
encore tout endormie lors de mon passage et de ce fait je ne me suis pas
attardé. Le Sancy, encore bien enneigé, attendait les premiers rayons de soleil
de cette journée qui devait être chaude. Je n’ai pas attendu que la lumière
éclaire la ville enclavée et sombre, construite tout en pierre de lave, et je
me suis dirigé vers la « sortie ». Une forte pente acheva de me
réchauffer et m’obligea à ralentir mon tempo, déjà pas très élevé, un rythme de
sénateur, certains médisants diront. N’empêche que le sénateur il va loin
parfois, plus loin que certains lièvres à la fougue passagère et sans
lendemain. J’étais sur la route de La Tour d’Auvergne quand le soleil commença
à bien réchauffer les sapins qui m’envoyaient à coup de longues effluves leur
parfum caractéristique. C’était Noël à chaque tour de pédale. Bientôt j’aperçus dans le fond d’une vallée,
les premiers toits d’ardoises bleues de la ville concernée. J’y fis une petite
pose café, pensai à la reine Margot, en l’occurrence Adjani, envoyai un SMS à
un copain du Nord né ici, et je me
remis en selle pour atteindre le Col de la Sœur, ce col que j’avais oublié de
grimper il y a deux ans (voir note du 30 08 2008). Là-haut un lac « à fleur de route », que je
faillis ne pas apercevoir tant son niveau est tangent à celui de la route,
acheva de me combler, et je me laissai descendre vers La Bourboule, où je
ne m’arrêtai pas, on ne change pas d’air comme on veut. Je revins
tranquillement à mon point de départ, la petite ville de Laqueuille. C’était un
Dimanche de Pentecôte bien ordinaire. Un peu plus près des étoiles.
Ma foi, les mots sont forts beau. Ils coulent limpides et nous enivre l'esprit... je reviendrais vous voir.
Rédigé par : gros nuages | jeudi 27 mai 2010 à 18H07