J’avais déjà lu un article dans la presse à ce sujet, mais la journaliste l’a rappelé aux infos ce soir : depuis quelques mois Clermont est devenue la capitale du rock en France. Cela ne m’étonne pas. Depuis que nous sommes ici, je m’étais assez bien rendu compte de la situation. Nous avons déjà vécu trois fêtes de la musique et l’effervescence que nous y avons croisé nous a déroutée par comparaison à ce que nous avions pu vivre dans d’autres grandes villes du Nord. Le style de musique n’est pas forcément la cause de cette ébullition culturelle. Clermont est une ville dans laquelle il est agréable de déambuler, la tête vide de sujet sérieux et inquiétant. Une population estudiantine importante, une forte imprégnation traditionaliste (et non populiste), une conscience politique sérieuse, un besoin de reconnaissance marqué font que cette ville de moyenne taille est attirante malgré ses murs de pierres noircies par le difficile climat qui y règne. Pourtant cette population fait parfois preuve d’un sectarisme et d’un chauvinisme qui peut freiner les ardeurs de l’étranger qui semblerait charmé par les premiers contacts avec la région. Toujours est-il que je me sens dans un environnement qui me rassure quand je me promène dans cette ville. D’un certain côté elle me rappelle la ville de Mons, en Belgique, où j’allais souvent me ressourcer quand le moral était en berne. 400 groupes de rock occupent les lieux, c’est vous dire ! Bon, le rock est bien aujourd’hui une culture à part entière, ce n’est plus à démontrer. On se reconnaît ou pas dans ce mode de vie, dans les réflexions que l’on se fait vis à vis du monde qui nous entoure. Et en débattre n’est déjà plus très rock’n’roll. Let’s go !
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