Je ne comprends pas comment les Auvergnats ont pu perdre cette finale. Cela fait trois ans que je suis spectateur et témoin de ces défaites et malgré mon ignorance quasi totale sur les règles de ce sport de « voyou joué par des gentlemen », force est de constater que je ne peux rester de marbre face à ce désarroi quasi unanime qu’a provoqué ce nouvel échec de l’ASM.
Je m’amusais déjà vendredi à écouter chanter les gars de la plate-forme de transport situé à côté de l’endroit où je travaille, je souriais à la vue de toutes ces décorations qui se mettaient en place aux fenêtres et balcons de toutes les agglomérations, j’attendais comme eux cette victoire espérée depuis longtemps. Je n’ai pas été jusqu’à imposer le match à ma compagne, hier soir à la télé, mais j’ai souvent zappé, provoquant quelques soupirs d’énervement, assez rigolos du reste, et j’ai assisté à l’écroulement quasi spontané d’une équipe en manque de confiance…La seconde mi-temps s’est déroulée sans le moindre cri ni bruit de chaise de nos voisins…j’ai vu ces maillots sang et or, lever un trophée mérité, et j’ai pensé à notre bonne vieille équipe de Lens. J’ai pensé que la saison prochaine, en ligue 1 de foot, il y aurait 4 EQUIPES NORDISTES dans le championnat de France et cela m’a réjouit. Je me suis demandé pourquoi on perd une finale trois fois consécutivement. Et je me suis dit que ce n’étais plus une affaire sportive, qu’il devait y avoir autre chose. Une sorte de malédiction. Comme seules les légendes peuvent en créer. Les Auvergnats entraient dans la légende ce soir et cela valait bien une défaite de plus. Dehors le vent faisait grincer les vieux arbres centenaires, le silence autour en était que plus perceptible, ces silences qui entourent la fin de ces récits mystérieux. Le bouclier brillait de tous ses Feux et défiait les Géants.
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