Ce samedi matin, nous avons visité notre 43éme maison. Sans grandes illusions. Il y a toujours un détail qui vient perturber une éventuelle possibilité d’achat. Cette recherche devient fatigante mais nous ne nous décourageons pas. A force de persévérance, de réflexion, de concessions de part et d’autre, nous finirons bien par trouver une « chaussure à notre pied ». D’autres visites sont déjà prévues pour les jours à venir. Ce que nous craignons en fait, c’est de nous engager dans une mauvaise direction, sachant que cet achat nous ne l’opérons pas comme nous avions acquis notre maison il y a 23ans. Tout était permis alors, l’insouciance de l’avenir, nourrit par une bonne dose d’amour et de sécurité matérielle, nous conduisait à prendre des décisions pour lesquelles, aujourd’hui, nous sommes plus regardant. Et pourtant. Qu’avons-nous à perdre dans cette nouvelle démarche ? Est-ce déplacé de se demander si nous devons agir avec un quelconque souci du lendemain ? Pour ma part ce n’est pas l’argument qui me fait reculer. Depuis deux ans que nous vivons ici, en pleine nature, nous avons adopté un style de vie qui s’est quelque peu calqué sur l’environnement dans lequel nous baignons, et c’est sans doute cela que nous craignons le plus : retrouver un environnement hostile à notre recherche de paix intérieure. Car je suis persuadé que si nous nous en sommes sortis aussi bien, c’est grâce à cette chance de nous être retrouvé ici, grâce à ces regards que nous portons maintenant, presque sans nous en rendre compte, sur ces pentes vertes ou blanches qui bercent voluptueusement nos sorties. Grâce à ces silences dont on ne soupçonnait pas les profondeurs. Mais aujourd’hui nous avons envie de nous sentir « chez nous ». Allez, je me tourne vers le destin, et je lui demande un autre petit coup de pouce, il a tellement à se faire pardonner cette canaille ! On ne demande pas grand chose : une maison avec deux chambres, un petit extérieur, pas très grand, juste pour l’apéro des soirs d’été, un minimum de confort et des levers de soleil merveilleux. Pour les couchers, on peut s’arranger. Et un boulanger pas trop loin. Un bon si possible.
Bonne Année 2009!
Rédigé par : EUPHRASIUM | jeudi 01 janvier 2009 à 20H46