Les premiers frimas tombent tristement sur les montagnes avoisinantes. Voici notre second automne qui commence, sur ces terres d’Auvergne qui ont ramené à la vie une certaine envie de vaincre. Une continuité. Un prolongement, une prolongation, paraît qui faut pas confondre. L’avenir n’a toujours pas de nom, et cela me semble mieux ainsi. Cet été, nombreuses ont été les visites d’amis et de la famille. En fait, c’est simplement le juste retour de cette fraîcheur d’Octobre qui me ramène dans le fil du temps. Les semaines ont défilé sans que je m’en rende vraiment compte. Je n’ai pas beaucoup ouvert le blog, et même j’ai cru un moment que le moment était venu de laisser là ces réflexions à l’emporte-pièce, plus témoignage que véritable travail d’écriture. Mais non. C’est sans doute un peu aussi la paresse qui m’incite à laisser de côté le clavier, tuant dans l’œuf mes réflexions simples et un peu naïves qui ont construit toutes ces notes depuis maintenant deux ans. On ne peut pas être partout. Consacrer du temps, c’est déjà calculer, et quelquefois on a pas envie. On veut se laisser vivre, sans s’obliger « à ». Ce serait bien là le danger pour nous. S’obliger « à ». Alors je me méfie de tous ces petits réflexes que je sens petit à petit reprendre place dans nos actions journalières( et non pas habitudes) et je reste vigilant, prêt à bondir sur nos moindres défaillances communes, l’ennui ayant plusieurs visages, il est bien difficile d’avoir sa peau. Ces notes n’auront plus de titre. Car, parfois écrites à d’autres saisons, elles pourraient très bien avoir d’autres significations. Voilà, ce sont quelques lignes de plus, sans aucun liant, qui viennent s’ajouter à une suite de voyages dans un espace-temps que nous définissons à notre manière, ce soir. L’essentiel étant derrière nous.
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