Ce n’est pas parce qu’on se laisse aller à de personnelles réflexions, profondes et intimes, qu’il faut y voir une désespérance, un abandon ou une quelconque maladie névrotique. On peut, de temps à autre, se laisser aller à vagabonder dans la révélation de secrets dont l’esprit a bien du mal à en garder le contrôle. L’écriture est faite pour ça. Oui je cherche à chasser de ma route cette neige encombrante et dangereuse qui m’empêche parfois de suivre un chemin qui lui, ne l’est pas. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter. J’aime conduire. Aussi, j’aime écrire. Je vais sans doute un peu trop loin parfois, et pourtant il y a tant de routes à découvrir dans ce passé composé et décomposé au fil des années enchaînées les unes aux autres au point d’en avoir oublié quelquefois le sens que le présent leur donnait alors. C’est vrai, on ne peut pas tout écrire lorsque l’on divulgue publiquement ses états d’âme, mais alors que dire ? Et puis, j’ai confiance à celles et ceux qui sont de l’autre côté de la toile. Et tous ces livres dans ces librairies de plus en plus fournies, ils doivent bien, quelque part, dévoiler des histoires personnelles à travers les lignes sucrées et académiques de romans qui ont fait la richesse de leurs auteurs. Sans que l’on y trouve à redire. Non, sans rire, je vais super bien. Ce matin encore je profitais de ce grand soleil d’automne, regardant cette nature se réveiller comme si je m’en étonnais pour la première fois. J’observais, envieux, une dizaine de ballons dirigeables se dirigeant vers nous, et je me sentais aussi légers que leur stabilité trompeuse semblait l’être. Fabienne, ce soir, nous prépare une truffade, mon parcours de vélo est prêt pour demain, la musique m’accompagne au fil des lignes qui noircissent la page austère du PC. C’est une forme de bonheur qui n’empêche en rien une certaine peine sous-jacente. L’essentiel est de savoir en tirer le meilleur, comme l’alchimiste devant sa matière brute. Et mon Dieu, que de richesses cachées se trouvent dans l’inavoué. Le monde y perd beaucoup. Il est bien temps, lorsqu’un malheur arrive, de se morfondre sur ce que l’on aurait dû dire ou faire si on avait su. Non, n’ayez pas de crainte sur mes écarts de raison passagers. Je vais bien, ne t’en fait pas. Mais je crois déjà vous l’avoir dit, je vais pas me répéter cent fois…
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