Et les jours filent…Dimanche dernier j’ai, sans doute pour la dernière fois, accepté la responsabilité d’être parrain de la petite Claire, née l’année dernière et qui se demandera peut-être un jour pourquoi son parrain était un gars d’ch’Nord, un pur, un dur, un vrai. Ses parents auront tout le loisir de lui expliquer, ainsi l’histoire se perpétuera bien au-delà des frontières abstraites de l’espace. Claire est en fait ma quatrième filleul. Avant elle, et il y a bien longtemps, Carole, âgée aujourd’hui de 38 bonnes années, fût confiée à mon insouciance d’adolescent. Mais, au fond de moi-même j’endossai ce rôle avec sérieux et volontarisme.
Puis en 98 ce fût Fabien, footballeur en herbe aujourd’hui et dans la foulée Marion, petite fille d’un ami. Nous voilà 10 ans plus tard et ce personnage que l’on me prête une fois de plus, m’interroge à plus d’un titre. Qu’attend-t-on de moi ? Ma seule richesse est de ne pas en avoir, sinon cela se saurait. Mais je suis là. Même si je n’ai pas la mémoire des dates, même si les distances qui séparent brouillent souvent les réalités telles qu’elles sont, fondamentalement, il faut qu’ils sachent, ces grands et plus jeunes enfants, qu’il y a sur un coin de ce vaste territoire, un parrain qui s’enorgueillit de les avoir comme projet d’avenir, aussi inaccessible soit-il. Il est bon parfois de sentir lié par des liens invisibles et donc indestructibles. Point barre.
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