« C'est très beau l'Auvergne et les auvergnats sous couvert d'être radins sont très accueillants! Nous y vivons depuis neuf ans, venant l'un d'Alsace, l'autre de St Etienne, et je ne quitterai cette région pour rien au monde! Ici, tout est vert, bleu, frais, on est à la campagne et à la montagne, à 20mn de la place de Jaude (centre de Clermont), et on a plein de lacs et de belles vaches! »
Il a près de deux ans maintenant que ce commentaire m’avait été envoyé lors de ma deuxième note annonçant notre départ. Avec le recul, je pense pouvoir dire ce soir que ce bloggeur anonyme ne s’était pas trompé et que son encouragement à venir dans cette région, que l’on a souvent dit « enclavée », a porté ses fruits. Et demain je me rendrai au gîte national des cyclotouristes, à Aubusson d’Auvergne, à la rencontre d’une vingtaine de cyclos de notre ancien club du Nord venus passer une semaine dans ce parc du Livradois Forez que j’ai déjà bien sillonné, à l’ombre des forêts de sapins. C’est un endroit que j’apprécie car encore à l’écart des migrations urbaines de la plaine. Je vais donc retrouver quelques amis laissés un peu précipitamment il y a deux ans, et qui m’ont manqué lors de mes sorties en solitaire. Pour cette occasion, je me rendrai là bas à vélo, je leur dois bien ce petit honneur, en comparaison des moments inoubliables qu’ils m’ont procurés lors de mémorables randos cyclistes qui m’ont plus appris, sur moi-même et les autres, que de fastidieuses et sans doute inutiles leçons de phylosophie. Cette rencontre clôturera une période de deux mois durant laquelle les visites se sont succédées, nous faisant oublier notre absence de congés qui, ma foi, ne nous a pas pesé. Mais il est vrai que je ressens le besoin étrange de voir et d’entendre la mer. Le silence de la mer. La mer en hiver, se doit être bien aussi, quand y’a plus personne et que le regard peut se perdre dans l’infini sans être dérangé.
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