Le proprio fait vibrer les murs. Je veux dire par là qu’il est entrain d’attaquer la réhabilitation de la dernière partie du corps de ferme dans lequel nous logeons. Ces travaux gâchent un peu notre tranquillité mais, comme on dit, il faut ce qu’il faut… Un peu d’animation ne fait pas de tort ! De l’animation nous en avons eu Samedi dernier, lors de fête de la musique que nous sommes allés visiter à Clermont. Fred, le copain déjà passé en avril, est descendu du Nord avec notre fils Nicolas, spécialement pour vivre l’événement, une façon comme une autre de se dépayser à 650 bornes de chez soi, mais je dois reconnaître que sur un week-end cela fait court. De mémoire de baroudeur, je ne me souviens pas avoir assister à une pareille concentration de badauds, concernés ou pas par l’esprit de ce jour de fête. Il faut souligner également que ce jour là, le club de rugby local s’était qualifié pour la finale du championnat et cet événement rajouta une bonne couche de folie à une nuit déjà bien électrique. Nous nous sommes laissés emporter par une marée humaine, croisant des groupes de styles musicaux différents, et les pauses aux terrasses de café surpeuplées étaient les bienvenues. Plus que les prestations de ces groupes, c’est l’observation de cette concentration humaine qui retint le plus mon attention. La ville semblait n’être qu ‘explosions de musique venant de toute part. Là du rock, ici de la techno, plus loin du jazz, et à travers le dédale de ses rues chauffées à blancs, des parades de groupes brésiliens ajoutaient un air de folie à une ambiance déjà démentielle. Vers deux heures du matin, nous avons laissé cette ville vivre ses derniers orgasmes nocturnes et nous avons rejoint notre village, où là aussi, la fête continuait à souligner la venue de cet été tant attendu. Clermont ne devait s’endormir que vers sept heures, après quelques débordements inévitables dans ce genre d ‘accouplement… Il aurait été intéressant d’aller voir de plus près le visage de ces rues épuisées après ce déchaînement de fureur tribale. Ecouter ce paisible souffle parcourir les rues de cette ville construite sur un volcan qui semble s ‘être une fois encore réveillé, le temps d’un épisodique sacrifice .
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