Comment faire pour se sortir de cette morosité dominicale ? Sitôt la note écrite j’ai pris le chien, mon courage, mon numérique et je suis parti vers les bois environnants. Le soleil réveillait doucement cette nature figée par un froid bien en-deça de ce que je croyais. Au loin des coups de fusils retentissaient sans interruption par intervalles de quelques minutes…le carnage commençait. Je marchais à vive allure, ravalant ma peine et ma colère qui depuis ce matin ne baissait pas d’intensité. Dans un prè blanchi par le gel, j’ai vu ces chevaux dos à dos et cela m’a interloqué une fois de plus « y’a pas que chez les humains qu’on se fait la gueule.. ! ». j’ai continué à prendre des photos pour me faire penser à autre chose que ces coups de fusil qui n’arrêtaient pas. Puis, très rapidement, la brume s’est levée, et les détonations ont cessé…le ciel m’avait compris! « ah ! les courageux, z’ont peur dans la brume… ». Une fois rentré, j’ai visionné les photos et, me disant qu’elles n’étaient vraiment pas extraordinaires, j’ai colorié ce monde à ma façon, comme j’aurais voulu trouver la nature ce matin, magique et sereine. C’est un peu de pouvoir que je me suis octroyé, à défaut de ne pas avoir pu faire taire les armes. Comme on disait dans les 60’s, le fusil est bien le sexe des impuissants…
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