Les semaines passent vite. Nous voici déjà fin Décembre et depuis que j’ai commencé ce nouveau job, je n’ai pas vu le temps s’écouler. Tant mieux, tant pis, c’est là toute la question. Par moment je me dis qu’il faut une sacrée dose de culot pour entreprendre ce cheminement professionnel à 50 ans, et que cet équilibre fragile ne tient vraiment pas à grand-chose. Depuis l’année dernière je suis toujours « retombé sur mes pattes », mais la confiance que je mets dans la balance la fait pencher du bon côté. J’exerce un métier aujourd’hui qui me comble à tout point de vue : ambiance sympathique et familiale, horaires pratiquement à la carte, pas de prise de tête à rentrer le soir chez soi dans l’angoisse du lendemain…et pourtant les conditions de travail liées au froid sont parfois difficiles, le salaire au raz des pâquerettes…mais j’ai trouvé là ce que je cherchais en arrivant ici. Seule ombre au tableau, le temps que ce job va durer. On me parle d’embauche après deux CDD, mais j’attends confirmation. Et malgré cette incertitude, je ne m’inquiète pas plus que cela. Impossible de justifier cet état d’esprit, je n’en connais pas la raison, ou peut-être je crois trop bien la connaître : j’ai toujours été comme ça, je suis comme je l’étais à 20 ans, confiant en ce que je crois profondément sur mes faits et gestes. Alors bien évidemment, quand la Vie me joue des tours, je me sens trompé par les éléments extérieurs sur lesquels je n’ai eu aucun pouvoir, et cela j’ai du mal à l’accepter, bien que ce soit le lot de tout le monde. Les injustices de la Vie. Le long fleuve tranquille…alors je me dis que, ne m’étant jamais aventuré à voler à haute altitude, la chute ne sera pas si douloureuse. C’est peut-être de là que vient cette faculté à rebondir sur des décisions toujours positives. Je tenais simplement à rassurer les amis qui me lisent de loin et qui, au travers de notes parfois sombres, pourraient s’inquiéter. Je m’aperçois d’ailleurs que c’est la seconde note qui va dans ce sens en peu de temps, preuve par là que cet acharnement à vouloir rassurer témoigne d’un bon état mental. Mais revenons à ce début de note concernant la fragilité de la situation actuelle. Imaginons un instant qu’un pépin de santé, ou une crise de l’emploi soudaine ou tout autre soucis de cet ordre viennent perturber cette marche paisible du temps qui passe…comment réagirais-je ? Pour moi la question est déjà posée et pratiquement élucidée. Il ne me faut donc plus me la poser. Et continuer à être moi. Croyez-moi cela résout pas mal de problèmes, mais encore faut-il en avoir les moyens, et à ce jour, je les ai, même payé au SMIC.
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