VU DU BALCON : ARCHIVES

Il est content Alain, il a reçu sa nouvelle Freebox. 1 mois qu'il l'attendait, depuis que sa ligne avait été déménagée. Et il était temps car le bidouillage que les techniciens de Free avaient conçu pour que l'ancienne machine puisse patienter commençaient à vraiment manquer de fiabilité. Et comme l'installation ici était prioritaire il m'a fallu une bonne dose de patience pour ne pas utiliser ce vieux modèle de boîtier ADSL comme vulgaire freesby, du haut de mon balcon. Car Fab commence à ronchonner. Nous avions commandé un meuble de cuisine en début de mois. En une semaine chez vous qu'ils disaient. On l'a reçu hier, juste au moment où on sortait le papier à lettre pour annuler la commande, car, évidemment , impossible de joindre qui que ce soit dans ces cas là. Mais le meuble est toujours dans le carton, internet d'abord, non mais. Alors Alain il est tout content devant cette Freebox flambant neuve avec plein de connectiques qu'il sait même pas par où commencer. Mais s'il vous parle, là, en ce moment c'est qu'il est pas si bête que ça et que la vie va reprendre ses droits! En attendant il faut terminer cette semaine de travail de nuit et tout ça n'arrange pas le stress qui semble avoir atteint un niveau plus que respectable. Mais d'ici quelque temps, une fois ce déménagement terminé, ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Demain j'attaque le buffet. Une hache à portée de main.

Les choses doucement, à notre rythme, prennent place dans ce nouvel intérieur. Nos habitudes aussi. Nous prenons possession du nouvel environnement qui sera le notre durant un temps que nous ne connaissons pas . Ce que nous savons c'est que c'est un endroit fait à notre image, ni trop calme, ni trop mouvementé. Il ne fait pas très beau depuis quelques jours mais cela ne nous empêche pas de vivre portes et fenêtres grandes ouvertes, comme pour laisser entrer ce besoin de dehors qui nous a manqué ces dernières années. C'est de toute évidence ce qui nous a beaucoup manqué là-haut en altitude. Nous y sommes remontés il y a quelques jours pour régler quelques formalités avec notre ancien proprio, et nous y avons retrouvé cette fraîcheur difficile parfois à accepter en cette saison. J'y ai retrouvé aussi cette odeur caractéristique qui beigne ces lieux noyés dans la végétation. Je viendrais souvent la respirer à pleins poumons, juste pour me souvenirs de ces premiers instants de 2007, quand nous avons fait connaissance. Aujourd'hui ces moments me paraissent si loin. Nous commençons une autre étape de notre vie. Les quelques promenades autour du village nous ont suffit à prendre la mesure de cet avenir qui se dessine ici, à petites touches de bricolage et de siestes revigorantes. Et je pense que si nous pouvions y trouver une maison à acheter, cela nous conviendrait parfaitement. Pour enfin sceller nos désirs de tranquillité et de stabilité. On se sent vraiment bien ici. Encore quelques coups de marteau, quelques tours de vis, de peinture et d'huile de coude et nous pourrons profiter pleinement  des chaleurs qui tardent à arriver. 

J' ai mis la musique d'Anouar Brahem: "Le voyage de Sahar". Merci Véro de m'avoir fait connaître ce musicien. Il m'a emmené durant de longues heures sur des chemins mystérieux. Ceux sur lesquels j'aime vagabonder quand la Vie m'ennuie. Mais aussi ceux qui me mènent au plus profond de moi-même, quand l'inspiration me manque. Et sur le clavier je promène mes doigts essayant de suivre le piano magique. Véro c'est notre voisine de Paugnat, le village que nous avons laissé ce week-end, avec tant de souvenirs qui, seul trésor que nous ayons, auront leur place ici aussi, dans cette plaine fertile que nous allons apprendre à connaître. Nous avons gravi la colline en direction des vignes et des champs de blé. Juste pour voir si je les voyais, ces copains immuables. Je les ai vu, tout là-bas vers l'Ouest, Nugère, Jumes, Coquilles, Grand Sarcoui, Chopine, Pariou, Goules, le Grand Frère aussi….et ceux que le relief me cachait…Nous y avons traîné nos godillos, apprenant à chaque pas ce qu'aucun livre ne nous apprendra jamais. Je sais que je viendrai souvent ici, au milieu des vignes, pour me remémorer ces escapades salvatrices. Je me suis retourné et j'ai observé ce charmant village qui nous accueille ce soir. Demain il va faire chaud. Très chaud. C'est ce que l'on recherchait.

Et je pense aussi à ces tiots qui vont grandir là-haut, et qui vont nous manquer.